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La Grèce refuse d’être flanquée d’un commissaire européen

Le Premier ministre grec Lucas Papademos a rejeté mercredi une proposition du président de l’Eurogroupe visant à nommer un commissaire européen chargé spécifiquement de la reconstruction du pays en crise, estimant qu’Athènes était à même de remplir ses obligations.

« Le nouveau programme économique de la Grèce sera mis en oeuvre par le gouvernement grec et les autorités grecques », a-t-il assuré devant la presse à l’issue d’une rencontre avec le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, à Bruxelles.

« Ce faisant, nous saluons le soutien de la Commission européenne, des commissaires eux-mêmes et des services de la Commission et je pense que cela suffit comme ça », a ajouté M. Papademos en réponse à une question sur la proposition.

Le chef de file des ministres des Finances de la zone euro, Jean-Claude Juncker, a suggéré qu’un commissaire européen soir chargé uniquement de la reconstruction de la Grèce, dans des entretiens accordés mercredi à des journaux européens.

« J’aimerais vraiment qu’il y ait un commissaire européen chargé de la reconstruction de la structure économique grecque », a souligné M. Juncker.

Le gouvernement grec n’a « jusqu’ici pas réussi » à adapter la structure économique de son pays aux critères européens, a-t-il ajouté, « c’est pour cela que nous devons participer nous mêmes à la mise en oeuvre ».

La question de la surveillance extérieure des réformes menées en Grèce est très sensible dans le pays, qui a déjà le sentiment de vivre sous la tutelle de l’Europe et du Fonds monétaire international.

Une autre proposition allemande récente, visant à créer un poste de commissaire européen doté d’un droit de veto budgétaire cette fois sur la politique d’Athènes, avait soulevé un tollé dans le pays et ailleurs. Elle avait été rapidement abandonnée.

Le Vif.be, avec Belga

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