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La fécondité en berne dans le sud de l’Europe à cause de la crise

Le Vif

Les pays du sud de l’Europe observant une hausse de leurs chiffres du chômage, connaissent dans le même temps une baisse de leur taux de fécondité, depuis le début de la crise économique, selon une étude menée auprès de 28 pays en Europe par l’Institut Max Planck pour la recherche démographique.

La crise qui a commencé en 2008 a mis fin à une tendance à la hausse du taux de fécondité en Europe, explique une des auteurs de l’étude, Michaela Kreyenfeld.

Les personnes de moins de 25 ans renoncent à avoir un premier enfant en raison du chômage grimpant, constate l’Institut de Rostock (nord-est de l’Allemagne).

L’impact est plus important dans les pays du sud du Vieux Continent, notamment la Bulgarie, la Croatie, l’Espagne et la Grèce. La Hongrie et la Lettonie sont également concernées par ce phénomène.

L’étude prouve qu’actuellement en Europe, le taux de sans-emploi dans un pays affecte la motivation des gens à avoir des enfants, selon Mme Kreyenfeld. Si le taux de chômage augmente d’un point de pourcentage, le taux d’enfant par femme âgée de 20 à 24 ans baisse de 0,1 à travers l’ensemble du continent et de 0,3 dans le sud de l’Europe.

Les changements les plus perceptibles s’observent en Espagne où le taux d’enfants par femme était de 1,24 au début du millénaire avant de grimper à 1,47 en 2008 puis de revenir à 1,4 en 2009. Dans le même temps, de 2008 à 2009, le taux de chômage était passé de 8,3 à 11,3%. En 2011, le taux de fécondité a poursuivi sa chute en Espagne, à 1,36.

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