Le secrétaire d'Etat américain John Kerry. © REUTERS

La « dernière chance » pour sauver la Syrie selon Kerry

L’accord américano-russe sur la Syrie, dont la trêve des combats est entrée en vigueur lundi soir, pourrait « être la dernière chance de sauver » ce pays ravagé par une guerre depuis 2011, a souligné le secrétaire d’Etat américain John Kerry.

« Nous pensons que la seule solution réaliste et possible au conflit est au bout du compte une solution politique », a martelé M. Kerry devant la presse en jugeant qu’il était « trop tôt pour tirer des conclusions » sur la trêve appliquée depuis quelques heures seulement en Syrie.

« J’exhorte toutes les parties à la soutenir (la solution politique) parce que cela peut être la dernière chance que l’on ait de sauver une Syrie unie », a plaidé le chef de la diplomatie américaine qui jette tous ses efforts dans les dernières semaines de l’administration américaine pour tenter de relancer un processus diplomatique pour la Syrie.

Les armes se sont tues lundi soir en Syrie avec l’entrée en vigueur d’une trêve initiée par Moscou et Washington, énième effort pour mettre un terme à cinq ans d’un conflit dévastateur.

L’un des volets de ce plan russo-américain est humanitaire et M. Kerry a réclamé que « l’assistance humanitaire commence à arriver » dans les zones de conflit, notamment autour d’Alep, la grande ville symbole divisée et assiégée dans le nord de la Syrie.

Le secrétaire d’Etat s’est prudemment félicité d’une « réduction de la violence » depuis l’entrée en vigueur de la trêve à 16H00 GMT, tout en dénonçant des « combats ici ou là ».

« Il est bien trop tôt pour tirer des conclusions définitives et c’est pour cela que je n’en tirerai pas », a estimé M. Kerry lors d’un point de presse au département d’Etat.

Comme lors de la précédente trêve fin février, les groupes djihadistes Etat islamique (EI) et Front Fateh al-Cham (ex-branche d’Al-Qaïda), qui contrôlent de vastes régions du pays, en sont exclus.

Si elle tient, cette cessation des hostilités devra déboucher sur une collaboration militaire inédite entre Moscou et Washington qui lanceront des attaques conjointes contre les deux groupes. Elle devra également permettre l’acheminement d’aide humanitaire notamment à Alep, principal front du conflit.

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