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La Corée du Nord accepte un moratoire sur les missiles et le nucléaire

Pyongyang a confirmé ce mercredi son accord avec les Etats-Unis de suspendre ses essais militaires et ses activités nucléaires en échange d’une aide alimentaire.

Nucléaire contre aide alimentaire… La Corée du Nord a accepté la mise en place d’un moratoire sur ses lancements de missiles longue distance et ses activités d’enrichissement de combustible nucléaire en échange d’une aide alimentaire. Les Etats-Unis l’ont annoncé et Pyongyang l’a confirmé ce mercredi.

La Corée du Nord a également accepté le retour d’inspecteurs de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), qu’elle avait expulsé en 2009, pour superviser le moratoire sur l’enrichissement de l’uranium à Yongbyon, a déclaré la porte-parole de la diplomatie américaine Victoria Nuland. Les Etats-Unis ont de leur côté accepté de rencontrer la Corée du Nord « afin de finaliser les détails administratifs nécessaires pour faire avancer le dossier concernant les l’assistance alimentaire ».

Ces avancées font suite à des pourparlers menés en Chine la semaine dernière et visant la reprise des négociations à six (les deux Corées, Chine, Japon, Russie, Etats-Unis) sur la dénucléarisation de la péninsule coréenne. Washington avait notamment promis de fournir 240 000 tonnes d' »aide alimentaire » à la Corée du Nord et d’envisager une aide supplémentaire, selon un communiqué publié par l’agence de presse officielle nord-coréenne. Ces discussions étaient les premières entre les deux pays depuis la mort du dirigeant nord-coréen Kim Jong-Il en décembre dernier.

Un pas en avant

L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a qualifié l’annonce de la Corée du Nord d' »important pas en avant ». L’agence a notamment souligné la décision de Pyongyang d’accepter le retour de ses inspecteurs, « comme je l’ai déjà dit précédemment, l’agence a un rôle essentiel à jouer dans la vérification du programme nucléaire » de la Corée du Nord, a déclaré le directeur général de l’AIEA, Yukiya Amano. En septembre, l’AIEA avait publié un long rapport sur la Corée du Nord, regrettant l’absence de coopération du pays avec l’agence.

La secrétaire d’Etat américaine Hillary Clinton a jugé pour sa part que l’acceptation de ce moratoire constituait un « premier pas dans la bonne direction ». « Après la mort de Kim Jong-Il, j’avais dit que notre souhait était de voir les nouveaux dirigeants faire le choix de mener leur nation sur le chemin de la paix », a déclaré la secrétaire d’Etat lors d’une audition devant la Chambre des représentants. « Nous regarderons bien sûr très attentivement ce que feront les nouveaux dirigeants nord-coréens et nous les jugerons sur leurs actes », a-t-elle conclu.

Pyongyang avait effectué deux tests nucléaires en 2006 et 2009 et dévoilé en novembre 2010 son usine d’enrichissement d’uranium.

Le Vif.be, avec L’Express.fr

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