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La Commission présente lundi ses recommandations, pas de report pour la Belgique

Le Vif

La Commission européenne présente lundi ses recommandations de réformes budgétaires et structurelles pour les 28 Etats membres de l’UE dans le cadre du « semestre européen », mais la Belgique, tout en espérant sortir de la procédure pour déficit excessif, ne peut guère escompter un nouveau répit pour atteindre l’équilibre budgétaire de la part de l’exécutif communautaire.

Dans le cadre de son programme de stabilité, la Belgique a convenu avec l’Union européenne de revenir à l’équilibre budgétaire « structurel » d’ici 2015 et « nominal » en 2016. Ce qui signifie que le budget combiné de tous les niveaux de pouvoir du pays devrait afficher en 2016 un excédent structurel de 0,75%.

Forts du récent avis du Conseil supérieur des Finances (CSF), qui propose de renouer avec l’équilibre budgétaire un an plus tard que prévu, plusieurs partis politiques ont suggéré fin avril de faire glisser d’un an l’objectif, dans le cadre du programme de stabilité 2014-2017. Mais la Commission européenne risque bien de ne pas être lundi du même avis.

Les pays qui enregistrent un déficit budgétaire supérieur aux 3% du Produit intérieur brut (PIB) font en principe l’objet d’une procédure en déficit excessif (EDP) de la part de la Commission. Ils peuvent toutefois obtenir un délai pour ramener leur budget « dans les clous », comme ce fut le cas l’an dernier pour la France et les Pays-Bas.

Grâce au bon résultat enregistré fin 2013 (un déficit limité à 2,6% du PIB), la Belgique devrait sortir lundi de cette procédure en déficit excessif qui lui avait été imposée en 2009.

Mais la situation économique belge n’est pas suffisamment mauvaise pour obtenir un nouveau report pour le retour à l’objectif de l’équilibre budgétaire de la part des services du commissaire européen aux affaires économiques et monétaires, Olli Rehn – qui s’était mis en congé pour les élections européennes de la semaine dernière au profit de son collègue aux Transports, Siim Kallas, indique-t-on dans les couloirs de la Commission.

En ce qui concerne les recommandations-mêmes, la Commission devrait revenir sur les mêmes thèmes – qui lui sont chers – que les années précédentes.

Depuis des années, l’exécutif européen insiste – en dépit d’une forte opposition de la plupart des grands partis politiques belges, et surtout à gauche – sur une réforme du mécanisme d’indexation automatique des salaires et sur la nécessité de combler l’écart entre l’âge réel et l’âge légal du départ à la retraite.

De même, la Commission devrait à nouveau plaider lundi en faveur d’une réforme fiscale.

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