Le ministre français de l'Intérieur Bernard Cazeneuve. © Reuters

La Commission européenne proposera une révision des règles de Schengen « d’ici la fin de l’année »

Le Vif

La Commission européenne présentera « d’ici la fin de l’année une proposition de réforme du Code frontières Schengen », pour que des contrôles systématiques aux frontières extérieures de l’UE puissent être réalisés sur les ressortissants européens, a annoncé vendredi le gouvernement français.

« C’est un changement crucial », a fait valoir le ministre français de l’Intérieur Bernard Cazeneuve, lors d’une réunion extraordinaire à Bruxelles avec ses homologues européens pour coordonner leur réponse face à la menace terroriste.

Une semaine après les attentats de Paris, les ministres européens ont décidé vendredi de renforcer « immédiatement » les contrôles aux frontières extérieures de l’Union, y compris pour les ressortissants européens.

Mais pour que ces contrôles approfondis, aujourd’hui réservés aux ressortissants de pays tiers, puissent vraiment devenir systématiques et obligatoires pour les Européens, une modification des règles de l’espace Schengen est indispensable.

Lire aussi : Fermer les frontières de l’Europe : pour ou contre ?

« La Commission européenne présentera d’ici la fin de l’année une proposition de réforme du Code Frontières Schengen », a expliqué Bernard Cazeneuve, qui se trouvait au côté du commissaire européen Dimitris Avramopoulos.

Cette réforme doit « permettre les contrôles systématiques et obligatoires, à toutes les frontières extérieures et sur toutes les personnes entrant dans l’espace Schengen, y compris les bénéficiaires de la libre-circulation », a-t-il ajouté.

« Ces contrôles devront être faits à travers la consultation obligatoire des bases de données nationales et européennes telle que le SIS (Système d’information Schengen) et les bases de données Interpol, qui contiennent des données cruciales sur le signalement des jihadistes et les mandats d’arrêt internationaux », a-t-il ajouté.

Ces changements ne seront efficaces que s’il y a « un meilleur partage de l’information entre les Etats membres et une alimentation en temps réel des bases de données européennes », a fait valoir le ministre français.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire