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La Chine plus dangereuse que l’URSS, selon le dissident Yu Jie

Le dissident chinois Yu Jie, désormais en exil aux Etats-Unis, a affirmé mercredi avoir été frappé et harcelé par le régime de Pékin et a mis en garde contre l’influence de la Chine sur la scène mondiale.

Yu Jie, qui avait publié en 2010 à Hong Kong un livre sur le Premier ministre chinois intitulé « Wen Jiabao: le meilleur acteur de Chine », est arrivé le 12 janvier à Washington avec sa famille après avoir fait le choix de l’exil.

Lors d’une conférence de presse, l’homme de 38 ans a raconté avoir été placé sous étroite surveillance après l’attribution en 2010 du prix Nobel de la paix au dissident emprisonné Liu Xiaobo et soumis à des mauvais traitements. « Ils m’ont arraché mes vêtements et jeté au sol avant de me frapper plus d’une centaine de fois », a-t-il dit.

Il a mis en garde contre l’influence grandissante du gouvernement chinois, à la faveur de la mondialisation. « Je pense que le danger présenté par ce mal est encore plus grand que celui de l’Union soviétique, parce que pendant la guerre froide, l’URSS était derrière le rideau de fer et ne participait pas à un univers mondialisé », a estimé M. Yu.

« Le gouvernement chinois ne se contente pas de persécuter son propre peuple, il exporte aussi son système à d’autres pays, notamment en Afrique », a-t-il dénoncé.

Le dissident a rapporté que le régime chinois lui avait interdit de publier ses écrits et de pratiquer sa religion: il appartient à une Eglise protestante qui n’est pas reconnue par Pékin.

Levif.be, avec Belga

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