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La Chine aurait une capacité nucléaire en mer « opérationnelle »

La Chine est en passe de disposer pour la première fois d’une dissuasion nucléaire en mer crédible, grâce à de nouveaux sous-marins et missiles, mais le secret entourant son arsenal et la politique de Pékin restent sources d’ambiguïté, relève un projet de rapport américain.

« La Chine est le sur le point d’obtenir une triade nucléaire crédible de missiles intercontinentaux terrestres, de sous-marins lanceurs d’engins et de bombes nucléaires larguées par bombardiers », note la Commission d’examen économique et de sécurité Etats-Unis (USCC) dans cette ébauche de rapport obtenu vendredi par l’AFP. Le rapport annuel de la commission doit être officiellement remis au Congrès américain mercredi.

Depuis des décennies, la marine chinoise dispose d’une capacité nucléaire en mer « symbolique » avec un seul vieux sous-marin et missiles. Mais celle-ci « pourrait bientôt devenir opérationnelle », note le rapport. Deux sous-marins de la nouvelle classe Jin, sur les cinq prévus, sont déjà livrés et un nouveau missile intercontinental qui doit les équiper, le JL-2 « pourrait atteindre sa capacité opérationnelle initiale d’ici les deux prochaines années ».

Puissance nucléaire depuis 1964, Pékin se repose essentiellement sur 50 à 75 missiles balistiques intercontinentaux basés à terre et continue de les moderniser notamment avec des dispositifs de leurres et de brouillage.

La Chine dispose également d’une vingtaine de bombardiers stratégiques capables de larguer des bombes atomiques, selon la Fédération des scientifiques américains (FAS) citée dans le rapport.

Malgré les plaidoyers de Washington pour une plus grande transparence de la part des Chinois, qui ont ouvert les portes de leur centre de commandement des forces nucléaires au chef du Pentagone Robert Gates début 2011, l’arsenal chinois reste toutefois l’objet de spéculations, pointe l’USCC. « Les évaluations de la part des observateurs occidentaux, qui vont de 100 à 500 têtes nucléaires mais s’accordent sur un consensus autour de 240 têtes, reposent lourdement sur des suppositions », regrette la commission.

Le test d’un missile antisatellite en 2007 et le premier vol d’essai de l’avion furtif J-20 en pleine visite du secrétaire américaine à la Défense début 2011 avaient semblé prendre de court les dirigeants chinois, selon la commission.

Levif.be, avec Belga

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