© The Economist

La carte du Monde selon Poutine

Le Monde selon Poutine redessine l’ordre mondial selon les principes adoptés par le président russe pour justifier l’ingérence de son pays en Ukraine. Le résultat est une carte du globe ludique, qui tout bien considéré est aussi peu défendable que les égarements de Poutine.

Pourquoi limiter le regard obstiné du président russe Vladimir Poutine aux frontières et à la territorialité à l’Europe de l’Est ? The Economist pousse le raisonnement plus loin et publie le Monde selon Poutine sur son site web. Jetez votre atlas et accrochez la carte ci-dessus dans votre chambre à coucher.

La Belgique, la France et une quinzaine de pays africains font partie de la Francophonie. D’autres pays africains, l’Australie, le Canada et les États-Unis forment l’empire anglais. L’Arabie se compose de l’Afrique du Nord et du Moyen-Orient, la majeure partie de l’Amérique du Sud devient la Nouvelle Espagne (hormis le Brésil, qui intègre le Grand Portugal) et dorénavant vous ne parlerez plus de la Scandinavie, mais de « Vikingland ».

Vladimir Poutine justifie l’ingérence de la Russie en Ukraine en affirmant que son pays est obligé de protéger les russophones partout dans le monde. The Economist supprime l’ordre mondial existant sur base de cette déclaration et redessine le monde selon Poutine.

Le magazine constate que les frontières linguistiques ne coïncident pas toujours avec les frontières nationales. C’est pourquoi son choix de classer la Belgique dans la Francophone est très discutable. Même chose pour d’autres pays où les régions linguistiques ne recouvrent pas les limites territoriales de la nation.
Les habitants de la planète, plus de sept milliards, parlent plus de 7.000 langues. En Russie uniquement, on parle déjà plus de 100 langues. Peut-être que Poutine ferait bien de repenser ses motifs de redessiner les frontières nationales.

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