© BELGA

La Belgique et la Grande-Bretagne arrondissent les angles

Malgré leurs divergences sur le nouveau cadre budgétaire européen, la Belgique et la Grande-Bretagne entendent conserver une bonne collaboration, comme en a attesté la visite effectuée ce lundi par le ministre des Affaires étrangères, Didier Reynders, à Londres.

Cette première visite officielle du nouveau chef de la diplomatie belge intervient au moment où les relations entre la Grande-Bretagne et l’Europe sont particulièrement tendues, après la décision mi-décembre du Premier ministre britannique David Cameron de ne pas se joindre à un nouveau traité européen.

« J’ai néanmoins le sentiment qu’il est toujours possible de coopérer avec les Britanniques. Peut-être pas à court terme pour ce qui concerne le nouveau traité, mais bien pour le marché unique européen par exemple. C’est aussi peut-être en partie un problème de communication », a commenté M. Reynders à l’issue d’entretiens avec son homologue, William Hague, mais aussi le ministre en charge des Affaires européennes, David Lidington, et le ministre des Finances, George Osborne.

M. Hague a lui aussi tenu à relativiser le différend. « Il ne s’agit que d’une chose sur laquelle nous ne sommes pas d’accord. Mais il y a tant d’autres dossiers où notre collaboration avec les autres Etats membres reste très forte, par exemple sur les questions internationales », a-t-il souligné.

Hague : Herman Van Rompuy « a fourni un travail excellent »

Il a toutefois insisté sur le fait que les institutions européennes devaient continuer veiller à travailler dans l’intérêt de l’ensemble des 27 Etats membres de l’UE. Malgré les tensions apparues autour du futur traité, le ministre britannique s’est toutefois dit satisfait du rôle joué par le président permanent du Conseil, Herman Van Rompuy, pour tenter de concilier les positions. « Il a fourni un travail excellent », a-t-il salué.

Le nouveau chef de la diplomatie belge a également profité de son déplacement au bord de la Tamise pour évoquer avec ses partenaires britanniques une série d’autres questions européennes. Notamment la réforme constitutionnelle controversée en Hongrie, envers laquelle la Commission européenne prendre position mercredi.

Reynders pour un embargo et des sanctions financières contre l’Iran

« Il est temps d’une réaction européenne sur base de la proposition de la Commission. Les Etats membres ne doivent pas seulement respecter les critères budgétaires de Maastricht, mais aussi les critères politiques de Copenhague », a-t-il insisté.

Les deux pays sont également apparus proches au sujet de la situation en Iran. M. Reynders s’est prononcé en faveur d’un embargo pétrolier, mais aussi pour des sanctions financières. Il a toutefois plaidé pour que celles-ci se fassent dans les formes juridiques pour éviter tout contentieux devant la Cour européenne de justice. Les JO contre l’exposition internationale

A six mois de l’échéance, la question des Jeux olympiques de Londres cet été a également été abordée. La Grande-Bretagne compte en effet sur la bonne collaboration de la Belgique en matière de transports, de migration et de sécurité. En échange, M. Reynders a demandé le soutien de Londres pour l’organisation de l’exposition internationale à Liège en 2017.

M. Reynders a également rencontré ce lundi à Londres le commissaire européen en charge des Affaires économiques, Olli Rehn. Le Finlandais, qui avait exprimé des critiques envers le budget 2012 de la Belgique, a assisté, tout comme M. Reynders, à une rencontre des libéraux européens.

Selon le ministre belge, le gouvernement et la Commission entretiendront une « dialogue correct » sur le budget. M. Reynders a dit ne pas craindre de sanctions. Pour lui, la clé réside dans le contrôle budgétaire prévu en février prochain.

Levif.be, avec Belga

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire