Mariano Rajoy © AFP

La bataille commence pour succéder à Rajoy à la tête de la droite

Le Vif

La bataille pour la succession de Mariano Rajoy à la tête du Parti Populaire (PP) s’est ouverte mardi avec deux candidates de premier rang dans l’ancien gouvernement qu’une solide inimitié oppose.

Renversé le 1er juin par une motion de censure socialiste après la condamnation de son parti dans un procès pour corruption, Rajoy a annoncé le 5 son retrait de la scène politique espagnole sans désigner de successeur à la tête du PP, une première pour ce parti.

Rajoy qui a dirigé la formation pendant quinze ans en écartant tous les rivaux potentiels, avait été lui-même choisi par l’ancien chef du gouvernement Jose Maria Aznar en 2004 pour lui succéder.

La première primaire de l’histoire du PP promet une lutte dont les deux protagonistes sont les deux femmes les plus puissantes de l’ancien exécutif: l’actuelle numéro deux du PP et ancienne ministre de la Défense, María Dolores de Cospedal, et l’ancienne vice-présidente du gouvernement, Soraya Sáenz de Santamaría.

Les deux rivales ont annoncé mardi leur candidature, à la veille de la clôture, après que le président de la Galice, Alberto Núñez Feijoo, considéré comme le successeur naturel de Rajoy, leur a laissé la voie libre en renonçant lundi à se lancer dans la course.

Les deux ont défendu « l’héritage de Rajoy » tout en promettant une régénération du parti, empêtré dans de nombreuses affaires de corruption dont celle baptisée « Gürtel » qui a entraîné la chute de M. Rajoy.

« Je veux être la première femme à présider le PP et la première femme à présider le gouvernement espagnol », a déclaré Cospedal, 52 ans, depuis la ville de Tolède (centre), en promettant de la « fermeté face à la corruption ».

« Si nous exerçons une bonne opposition, nous reviendrons au gouvernement », a assuré de son côté Sáenz de Santamaría, 47 ans.

Au total six candidats se présentent à la succession de Rajoy dont Pablo Casado, figure montante du PP de 37 ans, et l’ancien ministre des Affaires Étrangères José Manuel García-Margallo, 73 ans, ennemi juré de Soraya Saenz de Santamaria.

Les 800.000 militants du parti voteront le 5 juillet. Si aucun candidat n’obtient la majorité absolue, le nouveau président sera désigné par les 3.000 cadres territoriaux lors d’un deuxième tour qui se tiendra à l’occasion du congrès extraordinaire du parti les 20 et 21 juillet.

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