La rentrée dans une école pour des enfants réfugiés à Gaza, le 23 août 2017. © REUTERS

La bande de Gaza, « invivable » pour un million d’enfants, estime une ONG

Les familles vivant dans la bande de Gaza « ont de la chance quand elles bénéficient de deux heures d’électricité par jour », tandis que de nombreux foyers n’ont « pas du tout » de courant, dénonce mardi l’ONG Save the Children, selon laquelle de nombreux enfants palestiniens ont célébré l’Aïd « dans le noir ».

Selon l’association Save the Children, les coupures de courant et l’incapacité de la communauté internationale à réagir de manière adéquate face à la souffrance des enfants palestiniens qui y vivent, ont fait de cette région au centre du conflit israélo-palestinien un « territoire invivable ».

Ce territoire palestinien est gouverné par le Hamas islamiste depuis 2007, ce qui a conduit Israël à y imposer un blocus qui impacte lourdement les conditions de vie des Gazaouis. L’Etat hébreu y gère notamment une grande partie de l’approvisionnement en électricité, qui est cependant payé par l’Autorité palestinienne, basée en Cisjordanie et rivale du Hamas. Récemment, celle-ci a réduit ses paiements pour l’électricité et les services médicaux dans l’enclave, dans une tentative de faire pression sur le Hamas.

Pratiquement, les conséquences de telles manoeuvres font qu' »un million d’enfants à Gaza vivent dans des conditions catastrophiques », estime Save the Children. Le manque d’électricité impacte notamment l’infrastructure déjà défaillante de cette enclave isolée, note l’organisation.

« La réduction ou la suspension des cycles de traitement des eaux usées a entraîné une augmentation des niveaux de pollution et la contamination des sources d’eau souterraines et de la mer Méditerranée, qui font que plus de 60% de la mer qui entoure Gaza est contaminée par des eaux souillées non-traitées et plus de 90% des sources en eau sont impropres à la consommation humaine ».

Sans électricité, les usines de dessalement qui fournissent de l’eau potable sont également à l’arrêt. Et dans la vie quotidienne, l’absence de courant signifie l’incapacité de garder des aliments au frais ou de rafraichir les maisons, ainsi que le non-fonctionnement des pompes à eau, liste l’ONG. Manques d’eau et d’électricité impactent par ailleurs immanquablement les infrastructures de soins.

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