© Image Globe / ABDEL HAMID EID

L’union palestinienne

Les soubresauts des révoltes arabes feraient presque oublier que les lignes de fracture sont en train de sensiblement bouger dans le conflit israélo-palestinien.

Fatah et Hamas, les frères ennemis palestiniens, vont-ils parfaire leur réconciliation sur le dos des Israéliens ? C’est la crainte exprimée par le chef du gouvernement israélien Benjamin Netanyahou qui a enjoint le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas de choisir « entre la paix avec Israël et la paix avec le Hamas ». Il est vrai que l’accord de réconciliation que le mouvement islamiste, au pouvoir à Gaza depuis son coup de force de juin 2007, et le parti historique, le Fatah, devaient signer ce mercredi 4 mai au Caire, pose de nombreuses questions. La réconciliation prévoit la mise sur pied d’un gouvernement d’union composé de technocrates, la tenue d’élections présidentielle et législatives endéans un an et la fusion des formes armées.

Quel sera l’impact de ce rapprochement sur la politique du Hamas? Le nouveau gouvernement sera-t-il reconnu par la communauté internationale? Qu’adviendra-t-il de l’intention prêtée à Mahmoud Abbas de proclamer l’indépendance d’un Etat palestinien et de le faire reconnaître lors de l’Assemblée générale annuelle de l’ONU en septembre prochain? Les Occidentaux cherchent surtout dans un premier temps à infléchir la position du Hamas vers un renoncement à la violence, le respect des accords de paix passés et la reconnaissance d’Israël. Mais force est de constater que ses dirigeants n’en ont pas laissé poindre l’intention jusqu’à présent.

G.P.

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