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L’Union européenne, super-observateur à l’ONU

L’Union européenne a obtenu un statut particulier de super-observateur à l’Assemblée générale des Nations unies, ce qui lui apporte des droits spéciaux pour prendre la parole pendant les sessions. La haute représentante de l’UE aux affaires étrangères a dû faire un lobbying intense, surtout auprès des petits Etats, pour obtenir ce statut.

L’Union européenne a obtenu mardi le statut de « super-observateur » à l’ONU, qui offre des droits spéciaux pour parler à l’Assemblée générale, après avoir surmonté les objections de petits Etats craignant de voir leur influence érodée. Un vote a rassemblé 192 Etats et deux abstentions à l’Assemblée générale de l’ONU après un lobbying actif mené par la haute représentante pour les affaires étrangères de l’UE, Catherine Ashton, et les ambassadeurs de l’UE.

D’autres groupes régionaux tels que la Ligue arabe, l’Union africaine (UA) et la Communauté des Caraïbes (Caricom) pourraient maintenant rechercher un statut équivalent, ont indiqué des diplomates.

L’UE avait tenté d’obtenir ce statut à l’Assemblée générale l’an dernier, lors de la présidence belge de l’Union, mais avait échoué après un vote négatif de petits Etats. Mme Ashton a conduit des discussions discrètes qui se sont poursuivies jusque dans les dernières heures avant le vote de mardi. L’ambassadeur hongrois à l’ONU (la Hongrie exerce la présidence actuelle de l’UE), Csaba Korosi, a déclaré à l’assemblée: « l’Union européenne espère apporter tout son poids pour soutenir et renforcer » la gouvernance mondiale.

Certains petits Etats ont cependant exprimé leur inquiétude sur le fait de donner à l’UE des droits spéciaux pour parler à l’Assemblée générale avec les « grands groupes » et un droit de réponse dans les débats. L’ambassadrice des Bahamas, Paulette Bethel, a indiqué que le groupe de 14 pays des Caraïbes avait dans un premier temps lutté contre cette évolution, craignant la création « d’une nouvelle catégorie d’observateurs non-Etatiques » disposant de droits et de privilèges complémentaires qui pourraient marginaliser les petits Etats à l’ONU.

Mme Ashton a, dans son premier discours à l’assemblée de l’ONU après le vote, indiqué que « des efforts extraordinaires » avaient été déployés pour se mettre d’accord sur un texte définitif. Jusqu’à maintenant, seules les missions d’observateurs du Vatican et de l’Autorité palestinienne avaient le droit de répondre lors des débats.

Avec Belga

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