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L’Ukraine ne craint pas de pénurie après la coupure de gaz russe

Le Vif

L’Ukraine a affirmé mardi ne pas craindre de pénurie de gaz, tout en reconnaissant vouloir se tourner vers l’Europe pour bénéficier de livraisons fiables, après la coupure décidée la veille par Moscou.

Le PDG du groupe ukrainien Naftogaz, Andriï Kobolev, a assuré à la population de 46 millions d’habitants qu’ils n’avaient pas à craindre de pénurie, même si la Russie a « réduit à zéro » ses livraisons en ne laissant transiter que les volumes destinés aux pays européens. « Je pense que les consommateurs ne seront aucunement affectés », a-t-il déclaré lors d’une interview à une chaîne de télévision locale.

« Concernant la possibilité de Naftogaz de fournir du gaz, il y a du gaz en stock », a-t-il ajouté, sans fournir de chiffres.

L’Ukraine a par ailleurs indiqué qu’elle comptait sur la mise en place de « flux inversés » pour recevoir une partie du gaz russe que les pays européens importent. Le Premier ministre Arseni Iatseniouk a déclaré mardi devant le parlement qu’un « petit volume de flux inversés » avait déjà commencé. « De petits volumes de flux inversés sont insuffisants pour fournir du gaz à l’Ukraine mais lorsqu’il y aura de larges flux, les livraisons pourraient être de l’ordre de 15 milliards de m3. Ce volume est suffisant pour fournir du gaz à l’Ukraine », a assuré M. Iatseniouk.

La Russie a coupé lundi le gaz à l’Ukraine après l’échec de leurs négociations sur le prix du gaz russe fourni à l’Ukraine et le remboursement de la dette accumulée par Kiev, égale à 4,5 milliards de dollars. L’Ukraine a rejeté la hausse des prix décidée par Moscou après l’arrivée au pouvoir de dirigeants pro-occidentaux fin février, conséquence de la chute du président prorusse Viktor Ianoukovitch: les 1.000 mètres cubes de gaz sont alors passés de 268 à 485 dollars, un prix sans équivalent en Europe.

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