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L’UE promet d’aider davantage l’Italie face à la crise des migrants

Le Vif

L’Union Européenne s’est engagée mardi à aider davantage l’Italie à faire face à l’arrivée de migrants sur ses côtes, et menacé d’imposer des limitations de visa au Bangladesh.

En 2017, près de 94.000 personnes sont arrivées en Italie depuis la Libye, par la Méditerranée, poussant Rome à demander l’aide d’urgence de ses partenaires européens.

Plus de 2.360 personnes sont décédées ou ont disparu en tentant la traversée, selon l’organisation internationale pour les migrations (OIM).

Dans une lettre au premier ministre italien Paolo Gentiloni, le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker a promis 100 millions d’euros supplémentaires, en plus des 800 millions déjà engagés.

Il écrit également qu’une équipe de contact liée à la Commission « s’assurera d’un flux permanent d’informations avec les autorités italiennes et d’une réponse opérationnelle rapide des services de la Commission ».

Pour que le Bangladesh rapatrie ses migrants actuellement en Italie, M. Juncker a aussi menacé de limiter les visas pour l’Europe accordés aux voyageurs de ce pays du sud de l’Asie.

« Nous intensifierons nos efforts pour parvenir à un accord efficace avec le Bangladesh pour accélérer la réadmission de migrants irréguliers présents en Italie », a écrit M. Juncker.

Cela inclura « le cas échéant » une proposition aux 28 pays de l’UE pour reconsidérer « l’utilisation du visa », détaille la lettre.

M. Juncker s’est enfin engagé à accélérer les processus de relocalisation des migrants dans d’autres pays membres, en mobilisant davantage de fonds et en déployant du personnel de l’UE.

Ce mardi, alors que cette lettre a été rendue publique, 13 personnes ont été retrouvées mortes en Méditerranée sur une embarcation transportant 167 migrants, à la dérive à proximité des côtes libyennes, d’après l’ONG espagnole Proactiva Open Arms.

Ce nouveau drame est survenu alors que des représentants des ONG ont été reçus au ministère de l’Intérieur italien afin de discuter du nouveau code de conduite que le pays souhaite leur faire appliquer.

Accepté par Bruxelles, ce code prévoit une dizaine de mesures, dont l’interdiction pour les navires humanitaires d’entrer dans les eaux territoriales libyennes ou l’obligation d’accueillir à bord des représentants de la police judiciaire spécialisés dans le trafic d’êtres humains.

Les ONG sont divisées sur ce code de conduite, certaines étant disposées à traiter avec le gouvernement italien tandis que d’autres refusent tout type de limitation.

AFP

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