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L’UE impose un seuil de 40% de femmes dans les conseils d’administration des entreprises

Le Vif

Le Parlement européen a approuvé mercredi à une large majorité une directive imposant un taux minimum de 40% de femmes dans les conseils d’administration des grandes entreprises cotées en bourse.

Le texte, qui va plus loin que les règles belges en la matière, doit encore réunir une majorité d’Etats membres pour entrer en vigueur.

« Le Parlement a provoqué les premières fissures dans le plafond de verre qui empêche encore les femmes de talent d’accéder aux postes les plus élevés », a commenté Viviane Reding, la commissaire à l’origine de la proposition. « Le Conseil des ministres, l’autre colégislateur de l’UE, doit à présent se montrer à la hauteur de cet enjeu et progresser rapidement ».

Les règles approuvées mercredi par le Parlement prévoient que les conseils d’administration devront compter au minimum 40% de femmes à partir de 2018 pour les entreprises publiques et dès 2020 pour les grandes entreprises cotées en bourse.

Cette obligation est temporaire: elle s’éteindra en 2028, date à laquelle les législateurs espèrent qu’elle ne sera plus nécessaire pour assurer la parité.

Les entreprises qui ne se dotent pas de procédures visant à respecter l’obligation seront sanctionnées. Elles seront exclues de certains marchés publics, ainsi que du bénéfice des fonds structurels.

La mesure sera discutée les 9 et 10 décembre à Bruxelles par les ministres de l’emploi des Vingt-huit. Tous ne sont pas convaincus. Une minorité, composée principalement des pays de l’est mais aussi du Royaume-Uni, s’oppose à la logique des quotas.

La nouvelle coalition allemande pourrait faire pencher la balance. Si le gouvernement sortant (conservateur-libéral) était plutôt réticent, la majorité que sont en train de former les conservateurs et les socialistes serait sur le point de trouver un accord sur le sujet.

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