L’Union européenne doit jouer un rôle plus important sur la Syrie en contribuant à une solution politique durable afin de mettre un terme à la guerre, mais aussi être active dans le contexte post-conflit de la reconstruction, a déclaré mardi la haute représentante de l’UE pour les Affaires étrangères, Federica Mogherini.
Cette dernière et le collège des commissaires ont adopté à Strasbourg une communication conjointe relative à la stratégie de l’UE pour la Syrie, alors que le pays est déchiré depuis six ans par une guerre qui a fait plus de 320.000 morts et poussé près de 5 millions de personnes à quitter le territoire.
Avec plus de 9,4 milliards d’euros d’aides depuis 2011, l’UE et ses États membres constituent le principal donateur dans la réponse apportée par la communauté internationale à la crise syrienne.
« L’Union européenne est encore prête à faire beaucoup », a souligné Mme Mogherini. Cette dernière a affirmé qu’au delà d’une contribution et d’un soutien directs aux pourparlers politiques, l’UE se devait de préparer la phase qui suivra l’obtention d’un accord. « Trop souvent la communauté internationale n’a pas assez préparé la période post-conflit. Cette fois nous souhaitons être vraiment prêts, coordonner les choses et avoir une vision tournée vers l’avenir », a-t-elle commenté.
Lorsqu’une « transition politique globale, véritable et inclusive » aura été amorcée, l’UE entend être en première ligne des efforts collectifs de reconstruction, aux côtés d’autres partenaires.
Elle pourrait jouer un rôle dans un large éventail de domaines, allant de la gouvernance et de la rédaction d’une nouvelle Constitution à la réforme du secteur de la sécurité, ou encore au retour volontaire des réfugiés et des personnes déplacées à l’intérieur du pays, selon cette stratégie, que Mme Mogherini présentera le 3 avril prochain aux Etats membres lors du Conseil Affaires étrangères.
