L’UE adopte de nouvelles sanctions contre la Russie

Le Vif

L’Union européenne a approuvé lundi de nouvelles sanctions contre Moscou en dépit de la poursuite du dialogue de paix sur l’est de l’Ukraine acceptée par les présidents russe Vladimir Poutine et ukrainien Petro Porochenko.

Lors d’une conversation téléphonique au moment où M. Porochenko effectuait une visite symbolique à Marioupol, dernière grande ville de l’est sous contrôle de l’armée et en proie à une offensive rebelle, les deux hommes ont discuté des moyens de « faciliter un règlement pacifique de la situation ». Ils ont également « poursuivi leurs efforts de coordination des actions pour soutenir le cessez-le-feu », a rapporté le Kremlin.

Un « protocole » de cessez-le-feu en douze points a été scellé vendredi à Minsk entre Kiev et les rebelles prorusses pour mettre fin à cinq mois d’un conflit qui a fait près de 2.800 morts, selon les derniers chiffres de l’Onu. Cette poursuite des efforts bilatéraux n’a pas décidé l’Union européenne, méfiante à l’égard du Kremlin accusé de souffler le chaud et le froid, à renoncer à une nouvelle série de sanctions économiques. Mais « en tenant compte de la situation sur le terrain, l’UE est prête à revoir les sanctions approuvées dans leur totalité ou partiellement », a déclaré le président du Conseil européen, Herman van Rompuy à l’issue d’une réunion d’urgence des ambassadeurs des 28 Etats membres lundi soir à Bruxelles. Aucun détail n’a été donné sur les nouvelles sanctions dont le contenu ne sera révélé que lorsqu’elles seront publiées au Journal officiel de l’UE, une procédure qui peut prendre plusieurs jours. « Cela nous laisse le temps pour une évaluation de la mise en oeuvre de l’accord de cessez-le-feu et du plan de paix », a dit M. van Rompuy.

Kiev et les Occidentaux accusent Moscou d’une implication active dans ce conflit. Le Kremlin dément toute ingérence et a menacé de réagir aux nouvelles sanctions au moment où l’économie russe frôle la récession. Le Premier ministre russe Dmitri Medvedev a averti lundi que la Russie pourrait, par exemple, interdire aux compagnies aériennes occidentales le survol de son territoire pour les liaisons entre l’Europe et l’Asie, entraînant pour celles-ci de lourds surcoûts.

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