Jens Stoltenberg © Reuters

L’Otan se prépare à lancer une mission d’entraînement en Irak

L’Otan se prépare à élargir la petite mission d’entraînement qu’elle mène en Irak, pour empêcher la résurgence du groupe terroriste Etat islamique (EI), a annoncé jeudi le secrétaire général de l’Alliance atlantique, Jens Stoltenberg.

« Nous venons de nous accorder sur le début de la planification d’une mission de l’Otan en Irak (…) demandée par le gouvernement irakien et la coalition globale (contre l’EI dirigée par les Etats-Unis) », a-t-il affirmé lors d’une conférence de presse à l’issue d’une réunion des ministres de la Défense des 29 pays alliés au siège bruxellois de l’Otan.

L’Otan entraîne déjà les forces de sécurité irakiennes, mais sur une petite échelle – une vingtaine de personnes sur place – et aussi partiellement en Jordanie voisine.

« Etablir une mission (de l’Otan) rendra nos efforts d’entraînement plus durables », afin d' »aider à rendre les forces irakiennes plus professionnelles », a ajouté M. Stoltenberg, en soulignant qu’il ne s’agirait pas d’une « mission de combat ».

Il a rappelé que 98% des territoires occupés par les djihadistes de l’EI (ou Daech, selon son acronyme arabe) en Irak et en Syrie avaient été « libérés » et que plus de 7,5 millions de personnes avaient échappé à la répression de l’EI, grâce à l’action de la coalition – à laquelle l’Otan a contribué, principalement en fournissant des avions-radar AWACS.

Selon M. Stoltenberg, l’objectif est de lancer la mission en Irak lors du sommet des chefs d’Etat et de gouvernement alliés prévu les 11 et 12 juillet prochains à Bruxelles.

Il s’agira d’établir des académies et des écoles militaires, a-t-il précisé, sans préciser les effectifs envisagés.

Mais on estime à l’Otan que l’envoi de plusieurs centaines de personnes sera nécessaire.

L’Otan avait déjà mené de 2004 à 2011 une mission de formation des forces de sécurité irakiennes, la « NATO Training Mission in Irak » (NTM-I). Mais elle y avait mis fin après que Bagdad eut refusé d’accorder l’immunité aux militaires alliés – ce qui avait également été la raison du retrait des forces de la coalition dirigée par les Etats-Unis, à l’origine du renversement du dictateur Saddam Hussein en 2003.

« Les leçons de cette mission ont été tirées », a souligné une source diplomatique européenne.

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