© AFP

L’Otan met les séparatistes en garde contre toute tentative de gains territoriaux

Les 28 pays membres de l’Otan ont mis mercredi les séparatistes pro-russes de l’est de l’Ukraine en garde contre de nouvelles conquêtes territoriales, tout en réclamant que les observateurs de l’OSCE puissent effectuer leur travail dans cette région en proie à un regain de violences en dépit de la trêve en vigueur depuis février dans le cadre des accords de Minsk.

La situation s’est sérieusement tendue récemment dans l’est de l’Ukraine, avec un regain de violence qui a fait dix morts lundi, faisant craindre une escalade des affrontements entre armée ukrainienne et rebelles pro-russes.

Les 28 alliés ont discuté mercredi de cette situation, en soulignant, que toute tentative des « séparatistes soutenus par la Russie » de conquérir davantage de territoire serait « inacceptable » aux yeux de la communauté internationale, selon une déclaration de la porte-parole adjointe de l’Alliance atlantique, Carmen Romero.

« Les alliés ont souligné la nécessité pour toutes les parties d’une désescalade des tensions et de faire preuve de retenue », a-t-elle ajouté après une réunion du Conseil de l’Atlantique nord, qui réunit des représentants des 28 membres de l’Otan.

Les alliés ont souligné la nécessité de trouver une solution à la crise « par des moyens diplomatiques », insistant, selon Mme Romero, sur la mise en oeuvre complète des accords de paix de Minsk, négociés en février dernier dans la capitale bélarusse en présence du président russe Vladimir Poutine grâce à la médiation franco-allemande.

Selon l’Otan, la Russie a « une responsabilité particulière » dans la recherche d’une solution politique à l’insurrection dans le Donbass ukrainien.

L’Alliance estime également que les observateurs de l’Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe (OSCE) doivent être en mesure d’effectuer leur travail en sécurité et sans restriction.

Selon le chef de la mission de l’OSCE, Ertugrul Apakan, les observateurs font face à des niveaux « sans précédent » de harcèlement depuis la dernière flambée de violence, dont l’incendie de quatre de leurs voitures blindées dans la nuit du 8 août à Donetsk, le fief des séparatistes pro-russes.

L’Union européenne et le secrétaire général de l’Onu, Ban Ki-moon, avaient condamné lundi ce regain des violences en Ukraine où dix personnes ont péri dans de nouveaux affrontements, alors que Moscou a accusé Kiev de préparer une offensive.

Contenu partenaire