Bombardiers à longue portée Tu-22M © Belga

L’Otan intercepte six bombardiers stratégiques russes près de ses frontières

L’Otan a détecté puis intercepté dimanche de nouveaux avions militaires russes près de ses frontières, au-dessus de la mer Baltique, dont des appareils capables de transporter des bombes nucléaires, a-t-elle annoncé mardi.

« Si la plupart des interceptions conduites par l’Otan au-dessus de la mer Baltique sont des opérations de routine, la première interception effectuée dimanche, de six bombardiers stratégiques et à longue portée, représente un niveau d’activité significatif de la Russie », a déclaré dans un communiqué la porte-parole de l’Otan, Oana Lungescu.

Au total, treize appareils militaires russes ont été repérés dimanche au-dessus de la Baltique, dans l’espace aérien international, mais près des frontières de l’Alliance atlantique. Ils ont été accompagnés par des avions de chasse portugais et canadiens basés dans les pays baltes, où ils effectuent au nom de l’Otan des missions de police de l’air.

Dimanche après-midi, ceux-ci ont d’abord détecté quatre bombardiers stratégiques Tu-95 et deux bombardiers à longue portée Tu-22M avant de les intercepter, a détaillé Mme Lungescu. Puis trois appareils de transport de passagers et d’entraînement Tu-134 et un avion de transport An-72 ont été interceptés, suivis, une heure plus tard, de trois autres appareils des mêmes types.

400 appareils militaires russes interceptés cette année

Le secrétaire général de l’Otan, Jens Stoltenberg, avait annoncé le 20 novembre que plus de 400 appareils militaires russes avaient été interceptés par des avions de combats de l’Otan cette année, soit une hausse de 50% par rapport à l’année précédente. Dans la région balte, le nombre d’interceptions a même été multiplié par trois, à plus de cent.

« L’activité militaire russe a été considérable ces derniers mois. Une telle activité peut être déstabilisante et potentiellement dangereuse si les normes internationales ne sont pas respectées », a mis mardi en garde la porte-parole de l’Otan, en référence au fait que ces appareils ne communiquent pas leur position ni ne fournissent de plan de vol. Ils peuvent donc se trouver sur la route d’avions commerciaux et potentiellement provoquer des accidents.

Il y a une semaine, l’armée de l’air norvégienne a publié une vidéo dans laquelle on voit un Mig russe couper la route à un F-16 au nord de la Norvège.

« Les Russes sont tout simplement en train de tester notre défense », avait commenté début octobre un haut responsable de l’Otan.

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