Jens Stoltenberg © AFP

L’Otan déclare la capacité opérationnelle initiale de son bouclier antimissile

L’Otan a déclaré vendredi la mise en service de son bouclier antimissile, destiné à protéger le territoire de ses pays membres européens et leur population de tirs de missiles balistiques venant, par exemple, d’Iran, a indiqué le serétaire général de l’Alliance, Jens Stoltenberg.

« Aujourd’hui, nous avons décidé de déclarer la capacité opérationnelle initiale du système Otan de défense antimissile », a-t-il affirmé lors d’une conférence de presse lors du premier jour du sommet des chefs d’Etat et de gouvernement des 28 Etats membres à Varsovie.

« Cela signifie que les navires américains basés en Espagne, le radar en Turquie et le site d’intercepteurs en Roumanie sont maintenant capables de travailler ensemble sous le commandement et le contrôle de l’Otan », a précisé M. Stoltenberg, assurant que le dispositif n’était en rien dirigé contre la Russie.

Lancé en 2010, le projet de bouclier antimissile de l’Otan, basé essentiellement sur la technologie américaine, vise le déploiement progressif d’intercepteurs de missiles et de puissants radars dans l’est de l’Europe et en Turquie.

Un site de missiles intercepteurs de type SM-2, installé à Deveselu, dans le sud de la Roumanie, a été déclaré officiellement opérationnel en mai, après le déploiement de quatre navires américains dotés du système de défense antimissile Aegis à Rota, en Espagne.

La troisième phase – actuellement gelé – visait la mise en place d’un second site d’intercepteurs en Pologne, à Redzikowo.

Vieux projet de l’Otan poussé par Washington, le bouclier antimissile en cours de déploiement en Europe est perçu à Moscou comme une menace directe.

L’Alliance réfute les critiques de Moscou, affirmant que le bouclier est uniquement conçu pour intercepter des missiles intercontinentaux, tirés d’Iran par exemple.

« Ceci n’est pas dirigé contre la Russie, mais contre des menaces venant d’au-delà de la zone euro-atlantique », rappelle à l’envi M. Stoltenberg, en insistant sur le caractère « défensif » du dispositif.

« Nous parlons d’intercepteurs (…) des intercepteurs ne sont pas des armes offensives, ils ne portent pas de têtes armées (…) et leur emplacement, ainsi que les lois de la physique, font qu’il est impossible pour eux d’intercepter des missiles intercontinentaux balistiques russes », explique-t-il.

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