Le chasseur zimbabwéen Theo Bronkhorst, qui a organisé la chasse menée par l'Américain Walter Palmer. © REUTERS/Philimon Bulawayo

L’organisateur de la chasse du lion Cecil devant la justice

Le procès de Theo Bronkhorst, le chasseur professionnel zimbabwéen qui avait organisé le safari fatal au célèbre lion Cecil, doit débuter lundi au Zimbabwe, mais ses avocats vont tenter de faire annuler la procédure.

Le chasseur de 52 ans devait initialement être jugé le 5 août devant le tribunal de Hwange, mais l’audience avait alors été reportée.

Theo Bronkhorst est poursuivi pour n’avoir « pas empêché une chasse illégale ». Concrètement, la justice lui reproche d’avoir organisé la traque du lion Cecil, près du parc national de Hwange, pour son riche client américain Walter Palmer, qui a abattu le félin avec un arc le 1er juillet. Le dentiste américain avait payé 55.000 dollars (50.000 euros) pour le permis de chasse.

La mort de Cecil, mâle dominant du parc, remarquable par sa crinière noire, a provoqué un tollé dans le monde auprès des défenseurs des animaux. L’animal, âgé de 13 ans, portait par ailleurs un collier GPS car il était suivi dans le cadre d’un programme d’études scientifiques.

Lors du renvoi de son procès, le chasseur zimbabwéen avait assuré à l’AFP qu’il ne pensait pas « avoir fait quoi que ce soit d’illégal » et que son client américain, dont le Zimbabwe réclame l’extradition, était « totalement innocent ».

L’avocat du chasseur, Me Givemore Muvhiringi, a indiqué que lors de l’audience de lundi à Hwange, il demanderait « que ce dossier ne donne pas lieu à un procès. Les éléments du dossier ne justifient pas un procès. »

Le procureur Namatirai Ngwasha a déclaré pour sa part que « du côté du ministère public, il n’y avait aucune modification dans le dossier. Nous sommes prêts pour un procès lundi. »

Contenu partenaire