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L’Italie arrête l’homme qui aurait fourni de faux papiers à Laachraoui, Abdeslam et Belkaïd

La police italienne a arrêté un Algérien recherché en Belgique étant suspecté d’avoir fourni de faux papiers utilisés par trois des terroristes impliqués dans les attentats de Paris et Bruxelles, rapportent les médias italiens samedi.

Le suspect, dénommé Djamal Eddine Ouali (40 ans), a été appréhendé lors d’un raid antiterroriste à Bellizzi, une ville dans la province de Salerne au sud de l’Italie, rapporte l’agence de presse italienne Ansa.

Sur Twitter, la police italienne affirme avoir arrêté un Algérien « faisant partie d’un réseau de faussaires de permis de résidence lié aux attentats de Bruxelles » et « pour complicité d’immigration illégale lié aux attentats de Paris », indique un tweet précédent. Un mandat d’arrêt européen avait été émis par la Belgique à l’encontre de cet Algérien pour participation à une organisation criminelle liée à l’immigration clandestine et produisant de faux papiers.

Selon Ansa, l’homme aurait fourni de faux papiers à Najim Laachraoui, impliqué dans l’explosion à l’aéroport de Bruxelles National mardi, à Salah Abdeslam, suspecté de faire partie du commando terroriste de Paris en novembre, et à Mohamed Belkaïd, un autre suspect lié aux attentats de Paris tué à Forest lors de l’opération policière du 15 mars.

Le raid dans le sud de l’Italie a été mené lors d’une opération conjointe du service central antiterroriste et de la division des opérations spéciales de la police (DIGOS) de Rome, rapporte encore l’agence AGI. Les autorités belges ont été averties et le suspect devrait être extradé dans les prochains jours.

Les autorités de Salerne ont été alertées lorsque l’intéressé a introduit une demande de permis de séjour dans le bureau d’immigration local. Elles ont alors fait le lien avec les recherches belges entamées à l’encontre de M. Ouali depuis le 6 janvier. Son identité avait également fait surface lors de perquisitions menées dans un repaire de faussaires en octobre 2015 à Saint-Gilles, en région bruxelloise. Des milliers de photos numérisées avaient été saisies, certaines figurant ces trois terroristes liés aux attentats de Paris et Bruxelles.

L’enquête italienne se poursuit afin d’élucider pourquoi l’Algérien se trouvait dans le pays et quelles sont ses connexions avec d’éventuels autres membres du réseau.

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