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L’Islande, premier pays au monde à imposer l’égalité salariale hommes-femmes

Depuis le 1er janvier 2018, l’égalité salariale entre les femmes et les hommes est devenue obligatoire en Islande, premier pays au monde à faire entrer en vigueur une loi entérinant la parité parfaite. Pourtant inscrit dans de nombreux textes législatifs à travers le monde, le principe de l’égalité salariale sans distinction est encore loin d’être respecté partout.

Concrètement, les sociétés et les agences gouvernementales employant au minimum 25 travailleurs doivent dorénavant, sous peine d’amendes, disposer d’un document délivré par les autorités certifiant cet équilibre salarial.

Le projet de l’égalité salariale avait été annoncé, lors de la conférence HeforShe à New York, par le Premier ministre islandais, Bjarni Benediktsson, à l’occasion de la journée internationale des droits des femmes du 8 mars dernier. Soutenu par la majorité et l’opposition, il avait été présenté en avril au Althing, le parlement islandais, où une parité parfaite est d’ailleurs presque atteinte.

Depuis neuf ans, l’Islande figure en tête du classement « Global Gender Gap Index » établi annuellement par le Forum économique mondial (WEF) qui mesure l’égalité des genres en matière notamment de participation économique, d’influence politique, de santé et d’éducation.

La Belgique occupe elle la 31e place sur un total de 144 États pris en considération. Si rien ne change dans le monde, il faudra attendre 2186, soit près de 170 ans, pour atteindre la parité économique entre les hommes et les femmes au travail, estime le WEF dans l’un de ses derniers rapports annuels. Toujours concernant la Belgique, le salaire mensuel moyen d’une femme occupée à temps plein était en 2015 inférieur de 6% au montant perçu par les hommes, selon les derniers chiffres disponibles, publiés en septembre par le SPF Économie. Si l’on étend cette analyse aux personnes occupées à temps partiel, l’écart salarial entre les femmes et les hommes grimpe à 20%.

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