Troupes turques province Sirnak, en Turquie © Reuters

L’Irak exige le retrait des troupes turques de son sol

L’Irak réclame le départ des troupes turques entrées illégalement sur son sol, une injonction qui ne s’applique pas aux conseillers militaires, a indiqué lundi le ministre irakien des Affaires étrangères.

Bagdad a donné dimanche 48 heures à la Turquie pour retirer ses troupes, prévenant qu’Ankara devrait sinon faire face à « toutes les options disponibles » y compris un recours au Conseil de sécurité de l’ONU, tandis que la Turquie continue à minimiser ce déploiement. « Les conseillers sont un autre sujet.

Il y a des conseillers d’un certain nombre de pays et nous avons accepté ce principe, mais pas celui des forces au sol pénétrant sur le territoire irakien », a déclaré le ministre des Affaires étrangères, Ibrahim Jaafari, lors d’une conférence de presse aux côtés de son homologue allemand.

Le Premier ministre Haider Al-Abadi est contraint à un exercice d’équilibriste pour maintenir sa souveraineté tout en bénéficiant de l’aide internationale pour lutter contre le groupe djihadiste Etat islamique (EI), qui s’est emparé de vastes pans du territoire irakien l’an dernier.

La Turquie dispose de troupes sur une base dans la région de Bashika, située dans la province de Ninive, pour entraîner les forces irakiennes sunnites désireuses de reprendre la ville voisine de Mossoul aux mains des djihadistes.

Le Premier ministre turc Ahmet Davutoglu a démenti samedi que ce déploiement constituait le préalable à une opération militaire en Irak, faisant valoir un « exercice de routine ». « Ce n’est pas un nouveau camp », a-t-il ajouté. « Nous allons continuer à renforcer notre coopération avec la République irakienne dans tous les domaines ».

Mais selon la région autonome du Kurdistan irakien, qui dispose de forces dans la zone, la Turquie a envoyé des experts militaires et des renforts pour étendre sa base.

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