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L’intervention militaire russe en Syrie a permis de « renverser la situation »

Le Vif

L’intervention menée depuis fin septembre par l’armée russe en Syrie a permis de « renverser la situation », a estimé mardi le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov lors d’une conférence de presse à Moscou.

« Les actions des forces aériennes russes effectuées à la demande des autorités syriennes ont vraiment aidé à renverser la situation dans le pays et à réduire l’espace contrôlé par les terroristes », a déclaré M. Lavrov, en référence notamment aux jihadistes du groupe Etat islamique et du Front Al-Nosra, la branche syrienne d’Al-Qaïda.

Au bord de l’effondrement l’été dernier après une série de revers cuisants, les forces du régime syrien ont repris l’initiative face à des insurgés accablés par la puissance de feu considérable de l’aviation russe, selon des experts.

Même si les gains territoriaux restent limitées, l’armée et les milices prorégime, épaulées sur le terrain par le Hezbollah libanais et des « conseillers » iraniens, sont à l’offensive sur tous les fronts.

Depuis l’entrée en action le 30 septembre des bombardiers, avions d’attaque au sol et hélicoptères russes en Syrie, l’armée syrienne a ainsi avancé face aux rebelles dans les provinces de Lattaquié (nord-ouest), Alep (nord) et Deraa (sud).

Dernière avancée en date: les forces du régime syrien appuyées par des combattants du Hezbollah libanais et des officiers iraniens ont repris le contrôle du bastion rebelle de Cheikh Miskine près de la frontière jordanienne, selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).

Cheikh Miskine revêt une importance stratégique car elle est située à un carrefour menant au nord à la capitale Damas et à l’est à la ville de Soueida, toutes deux aux mains du régime. Elle se trouve également à 12 km du fief rebelle de Nawa, un autre objectif du régime.

Lundi soir, l’armée russe avait annoncé sa dernière série de bombardements en Syrie, affirmant avoir bombardé 484 « cibles terroristes » vendredi, samedi et dimanche, permettant aux forces syriennes de faire des « progrès significatifs lors de leur offensive dans le nord de la région de Lattaquié (ouest) » et de libérer « plus de 92 kilomètres carrés et 28 localités, dont la localité de Rabia, d’importance stratégique pour les futures opérations ».

Contrôlée depuis 2012 par des groupes rebelles, dont le Front Al-Nosra, Rabia est un carrefour d’approvisionnement reliant la frontière turque aux places fortes rebelles.

Sa conquête permet au régime syrien de renforcer son contrôle sur la province de Lattaquié, berceau de la famille du président Bachar al-Assad.

Le conflit syrien a fait depuis 2011 plus de 260.000 morts et forcé des millions de personnes à quitter leur foyer.

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