Image d'illustration - Etudiant avec un smartphone © Getty Images

L’internet irakien coupé pour éviter toute tricherie aux examens

Stagiaire Le Vif

Si les  » Sous-Doués  » avaient dû passer le bac en 2016, ils auraient probablement eu recours à internet pour tricher au lieu des tam-tams, talonnettes et autres astuces. Malheureusement pour les étudiants irakiens, il en a été autrement. L’internet a, en effet, été coupé durant la période d’examen afin d’éviter toute tentative de tricherie.

Selon DYN Research, une agence chargée de surveiller la censure gouvernementale d’internet dans le monde, la connexion internet irakienne a été suspendue trois jours d’affilée durant 3h à chaque fois. Ces trois jours correspondent aux dates d’examens des étudiants en dernière année, prêts à passer le concours. L’objectif étant d’empêcher les élèves de tricher grâce à leur smartphone ou autres appareils connectés comme les montres par exemple. Mais aussi, selon Access Now, un groupe de défense des droits numériques, d’empêcher la revente des sujets par les professeurs juste avant l’épreuve.

C’est la deuxième année consécutive que l’Etat prend une initiative aussi radicale. Les organisations humanitaires exigent cependant que des alternatives plus souples soient trouvées bien que le gouvernement ait prévenu la population. Etant donné la situation précaire en Irak, le SMEX estime qu’une coupure d’internet, même de seulement trois heures, pourrait être dangereuse.

Tricherie à la belge

Les professeurs belges ne sont pas nés de la dernière pluie et ont donc bien conscience qu’à l’heure de l’internet, il devient encore plus facile de tricher. Il n’est pas rare que les copies d’examens soient volées et se retrouvent en ligne en un rien de temps. Certains en ont même fait un véritable commerce.

Internet peut également permettre aux étudiants les plus téméraires de tricher durant l’examen simplement en utilisant leurs appareils connectés pour aller chercher les réponses sur la Toile. D’autres communiquent avec une personne se trouvant à l’extérieur de la salle d’examen et qui fournit les bonnes réponses. D’autres encore passent des heures à photographier toutes les pages de leur cours avec leur téléphone portable au lieu de l’étudier ; ensuite, rien de plus facile que de rechercher dans le document les réponses aux questions.

Certains dispositifs existent pour détecter les ondes ou les brouiller dans un périmètre défini. Ces méthodes sont parfois utilisées dans certaines écoles ou universités mais aucune n’est aussi radicale que celle utilisée en Irak.

En Belgique, tricher lors d’un examen peut s’avérer risqué. En effet, un élève pris en flagrant délit peut voir son examen annulé ou pire, une exclusion de l’établissement et de toutes les autres écoles ou universités de la Communauté Française durant 5 ans.

Par Axelle Verstraeten

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