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L’incitation au binge drinking passible de 15.000 euros d’amende en France

L’incitation des mineurs au « binge drinking » (ou beuverie express) sera désormais punie en France d’une amende de 15.000 euros et d’un an de prison, selon le projet de loi santé présenté mercredi qui prévoit aussi d’inclure l’incitation à l’ivresse dans la législation réprimant le bizutage.

« Il faut mettre fin à l’ivresse qui fait tant de mal aux jeunes », a déclaré lors d’une conférence de presse la ministre de la Santé Marisol Touraine, précisant que la loi réprimerait les « organisateurs de bizutage » et « la provocation à l’alcool sur internet ». Le texte présenté mercredi en Conseil des ministres crée une nouvelle infraction: « le fait de provoquer directement un mineur à la consommation excessive d’alcool (binge drinking ou biture ou beuverie express) sera puni d’un an d’emprisonnement et de 15.000 euros d’amende », précise-t-il.

Mais il prévoit également que les sanctions prévues contre le bizutage soient étendues à toute personne qui incite autrui à « consommer de l’alcool jusqu’à l’ivresse ». Cette infraction est passible de six mois d’emprisonnement et de 7.500 euros d’amende. La ministre de la Santé veut par ailleurs combattre « l’image festive et conviviale » de l’ivresse diffusée par les « jeux ou objets qui font la promotion de la consommation excessive d’alcool ». Parmi les produits visés, Marisol Touraine avait cité mercredi matin sur Europe 1 « des protections pour les téléphones portables ou des tee-shirts avec des scènes un peu amusantes autour de l’ivresse ». Il faut « protéger les jeunes contre les intérêts mercantiles », a-t-elle souligné.

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