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L’inaction de l’ONU aide au succès de l’Etat Islamique

La passivité du Conseil de sécurité de l’ONU a contribué au succès des jihadistes de l’Etat Islamique (EI) et à l’extension du conflit au-delà des frontières avec l’Irak, ont déclaré mardi à Genève des enquêteurs du Conseil des droits de l’Homme des Nations Unies.

« Cette inaction a permis aux parties impliquées d’opérer en toute impunité et a nourri la violence qui a consumé la Syrie », a ajouté Paulo Sergio Pinheiro, président de la commission d’enquête sur les violations des droits de l’Homme en Syrie.

« Parce que la recherche de la paix a échoué, le Syrie s’est enfoncée encore plus loin dans une guerre, qui a dépassé les frontières avec le Liban et l’Irak et s’est étendue à toute la région. » Selon Paulo Sergio Pinheiro, de sérieux efforts doivent être entrepris pour sauver les civils, au-delà des actions entreprises contre l’EI.

Les atrocités croissantes commises tant par les jihadistes que par les troupes du gouvernement ont plongé la Syrie dans la « folie », a-t-il encore indiqué, se disant « à bout de mots pour décrire les horreurs » qui s’y passent. Il a souligné la nécessité pour le gouvernement et l’opposition de trouver un compromis pour mettre fin à trois ans et demi de conflit dans le pays. Le Conseil des droits de l’Homme de l’ONU a installé une commission d’enquête chargée de rassembler les preuves de violations de ces droits en Syrie, en vue de futurs procès.

Le Conseil de sécurité de l’ONU n’a pour l’instant entamé aucune procédure devant la Cour internationale de Justice à La Haye.

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