Dans un bidonville de Manille, aux Philippines. © Reuters

L’extrême pauvreté a diminué de moitié dans le monde

Le Vif

Il s’agit d’une bonne nouvelle, un milliard de personnes sont sorties de l’extrême pauvreté durant les à 20 à 25 dernières années, rapporte LesEchos. Pourtant, 87 % des personnes interrogées par Motivaction ne perçoivent pas ce changement. Et c’est un problème pour les ONG.

En 1990, 1.926 milliard de personnes vivaient avec moins de 1.25 dollar par jour, ce qui est considéré comme le seuil d’extrême pauvreté. (Il a été revu à 1,90 dollar). En 2015, ils n’étaient plus que 836 millions.

« La réduction de moitié, de la pauvreté est l’un des succès les plus méconnus dans l’Histoire contemporaine », constate Nicolas Vercken, directeur Études et plaidoyer de l’ ONG Oxfam France.

Pourtant, la population est très peu au courant de cette évolution, même si la perception est bien différente d’un pays à l’autre. Par exemple, la moitié des Chinois interrogés étaient conscients des changements liés à la pauvreté, car ils en ont été témoins dans leur propre pays. Par contre, dans les pays riches tels que les États-Unis, l’Allemagne ou la France, seuls 8 % des personnes interrogées savaient que la pauvreté avait diminué ces 20 dernières années.

De plus, une grande partie de la population pense que l’éradication totale de l’extrême pauvreté d’ici 2030 (objectif fixé par la communauté internationale) est « improbable ». C’est un problème pour les ONG, car si de nombreux progrès ont été faits, le travail est loin d’être achevé.

En juin dernier, le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) a affirmé qu’en Amérique latine, 3 millions de personnes avaient replongé dans la pauvreté et que 20 millions d’autres étaient sur le point de faire pareil.

« Pour les 840 millions de personnes qui se trouvent encore dans l’extrême pauvreté, la situation devient plus compliquée, car on s’aperçoit que les politiques publiques qui ont fonctionné en Chine, en Inde, ou encore au Brésil (accès à la Santé, à l’Éducation, politique de redistribution des richesses, etc.), ne suffisent plus à créer une dynamique pour les 20 % les plus pauvres de cette population, » souligne Nicolas Vercken dans LesEchos.

IL est donc temps pour les décideurs, pour le monde des affaires, mais aussi les citoyens, de se retrousser les manches pour tenter d’atteindre l’objectif ambitieux, mais réaliste d’éradiquer l’extrême pauvreté d’ici 2030.

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