L’extrême droite européenne groupée contre « le monstre de Bruxelles »

L’extrême droite européenne s’est livrée jeudi soir à une attaque en règle contre le « monstre » que serait l’Union européenne, au cours d’une réunion à Milan (nord de l’Italie).

« Nous devons lutter pour l’indépendance et la souveraineté, contre le monstre de Bruxelles », a ainsi lancé Marcel de Graaff, du Parti de la liberté (PVV) néerlandais, co-président avec Marine Le Pen, du Front national français (FN), de ce petit groupe de députés européens europhobes intitulé « Europe des Nations et des Libertés » (ENL).

L’ENL tenait sa première convention à Milan, organisée par la Ligue du Nord, le parti anti-euro et anti-immigrés italien.

« Le projet de l’UE a échoué, nous avons versé des milliards que nous ne contrôlons pas. Nous avons généré un monstre dictatorial et ce montre est appelé UE », a poursuivi le député néerlandais. L’UE « n’a pas de solution, n’apporte pas la paix mais apporte des centaines de milliers d’immigrés clandestins qui menacent nos femmes et nos enfants », a-t-il ajouté. Plusieurs représentants de partis membres de l’ENL ont pris la parole au cours de la soirée pour dénoncer aussi bien la Commission de Bruxelles « non élue mais qui négocie les traités » internationaux, que les arrivées massives d’immigrés et réfugiés ou la monnaie unique. Matteo Salvini, chef de la Ligue du Nord, a critiqué une Europe qui « s’écroule sous la faim, l’immigration et le chômage ». « Sont-ils vraiment des imbéciles ou sont-ils payés pour faire les imbéciles ? », a-t-il lancé à propos des responsables des institutions européennes.

« Ils veulent une Europe avec peu d’Européens et beaucoup d’immigrés, ils payent leurs erreurs avec notre argent », a-t-il ajouté. Marine Le Pen a reçu une ovation debout du public, constitué de plusieurs centaines de militants et sympathisants de ces partis qui se définissent de droite ou « patriotiques », présents dans la salle des congrès de la foire de Milan placée sous haute surveillance policière. « La crise grecque a démontré que la monnaie unique est contre la démocratie », a-t-elle déclaré, dénonçant au passage les sanctions contre la Russie ou l’allégeance aux intérêts américains.

« On n’en peut plus de cette Union européenne qui envahit de plus en plus notre intimité », a-t-elle ajouté, appelant à un retour aux monnaies nationales qui marquerait la fin de l’austérité en Europe, selon ses dires.

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