Steve Bannon © Reuters

L’extrême droite autrichienne peu disposée à collaborer avec Bannon

Le Vif

L’extrême droite autrichienne n’est pas désireuse de collaborer politiquement avec l’ex-conseiller du président américain Trump Steve Bannon qui cherche à s’implanter à Bruxelles pour appuyer les populistes de droite en Europe, a assuré le secrétaire général du FPÖ, Harald Vilimsky.

« Nous voulons forger des alliances en Europe mais nous le faisons indépendamment des USA, de la Russie ou de qui que ce soit », a indiqué M. Vilimsky dans une interview mise en ligne mardi soir par la télévision publique ORF.

« Nous voulons croître, nous étendre par nos propres moyens et développer par nos propres moyens notre programme et nos conceptions mais sûrement pas sous la conduite de quelqu’un actif aux Etats-Unis », a ajouté l’eurodéputé du FPÖ, l’un des partis d’extrême droite européens les plus puissants électoralement. Le FPÖ gouverne depuis décembre avec les conservateurs du chancelier Sebastian Kurz.

Steve Bannon, le sulfureux ex-conseiller de Donald Trump, dit vouloir créer une organisation baptisée « Le Mouvement », qui devrait développer ses activités à Bruxelles en vue de favoriser une révolte populiste de droite en Europe.

« Le Mouvement » se voudrait un lieu d’échange entre les différentes forces concernées, avec la capacité de fournir des sondages, du conseil et de la réflexion à des personnalités à la droite de l’échiquier politique.

En matière de « groupe de réflexion, de médias digitaux », « peut-être peut-on trouver à faire quelque-chose à faire ensemble », a précisé le responsable FPÖ.

Lui aussi interrogé sur une éventuelle collaboration avec M. Bannon, le Premier ministre Hongrois ultra conservateur Viktor Orban a répondu mardi lors d’une conférence de presse à Bruxelles ne pas être « intéressé par des choses qui ne touchent pas la Hongrie ».

Matteo Salvini, le patron de l’extrême droite italienne devenu ministre de l’Intérieur et homme fort du gouvernement, a reçu Steve Bannon ce week-end en Italie et manifesté son souhait de travailler avec lui au rassemblement des populistes et eurosceptiques, en vue notamment des élections européennes de mai 2019.

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