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L’exception marocaine ?

Le 20 mars dernier, dix jours après l’annonce d’une réforme constitutionnelle par le roi du Maroc, Mohammed VI, des dizaines de milliers de manifestants sont descendus dans les rues du pays pour réclamer plus de liberté, de démocratie et le droit, ainsi que de meilleures conditions de vie.

Depuis le 20 février 2011, la protestation au Maroc a surtout porté sur une réforme politique sans mettre directement en cause la personnalité du roi Mohammed VI. Néanmoins, les manifestants réclament une limitation des pouvoirs du monarque. Le roi du Maroc a annoncé le 9 mars une ambitieuse réforme constitutionnelle allant vers un renforcement du statut du premier ministre et l’ « élargissement des libertés individuelles ».

Le contexte Après son accession au trône en 1999, Mohammed VI a multiplié les gestes d’apaisement, mais la liste des maux du pays est longue et ressemble à celle de ses voisins: chômage, corruption, analphabétisme, censure, pouvoir concentré essentiellement entre les mains d’un seul homme, qui règne et gouverne à la fois. Le roi étant impliqué dans nombre d’affaires industrielles et financières, de nombreux Marocains réclament des limites constitutionnelles à son pouvoir et un renforcement du rôle du Parlement. Toutefois, le peuple marocain reste encore fidèle au monarque, commandeur des croyants, et à la monarchie, institution établie depuis plus de 1 200 ans.

A.S.

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