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L’euthanasie du girafon Marius met le web en émoi

Stagiaire Le Vif

L’animal a été abattu dimanche au zoo de Copenhague devant un parterre de visiteurs. Sa carcasse a ensuite été dépouillée et donnée en pâture aux lions, devant la presse.

Dès l’annonce de la démarche, beaucoup de citoyens du monde se sont mobilisés contre la mise à mort du girafon. Pétitions et manifestations n’ont pourtant pas été suffisantes. Le pistolet d’abatage a retenti durant la matinée. Malgré la parfaite santé de la bête, le zoo n’avait, selon ses dires, aucun moyen de la conserver en vie.

L’argument de la consanguinité

L’Association européenne des zoos et des aquariums (EAZA) indique tenter d’éviter la consanguinité entre girafes élevées dans des zoos. Malheureusement, Marius ne possédait pas un patrimoine génétique assez unique. Il était donc vivement déconseillé qu’il se reproduise pour éviter des tares. La solution de la castration aurait été pire pour le girafon, qui aurait souffert d' »effets indésirables », selon le zoo.

Sa réintroduction dans la nature ainsi émasculé aurait également été un échec. De plus, les pays africains ne souhaitent pas un tel traitement dans le cas des girafes. Marius n’a pas non plus trouvé refuge dans un autre zoo. L’EAZA, qui compte 300 abris pour animaux, n’a pas voulu l’accueillir, toujours en raison de son patrimoine génétique. Même un zoo suédois a voulu racheter la bête pour un montant de 270.000 euros, chose qui leur a été refusée. Le zoo de Copenhague a indiqué que Marius n’était pas à vendre et que, de surcroît, le zoo suédois ne faisait pas partie du réseau de l’EAZA. C’est donc en désespoir de cause que l’animal a été exécuté.

Incompréhension populaire

Le directeur scientifique du zoo, Bengt Holst, a reçu un appel de menace de mort dans la nuit de samedi à dimanche, juste avant l’exécution donc. Les membres du personnel du zoo ont également été victimes de ce genre de pressions. Mais c’est surtout sur Internet que la colère s’exprime.

Le groupe Facebook Sauvez Marius comptait, à l’heure du décès de l’animal, 5.200 membres. Une pétition danoise avait récolté presque 3.400 signatures et une autre requête anglaise, elle, avait réuni 24.000 personnes. L’ensemble de la communauté défenderesse des animaux reste outrée par un tel sort réservé au girafon. Selon elle, d’autres solutions bien plus douces auraient pu être envisagées, en dépit des justifications de l’EAZA.

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