© Reuters

L’Europe se penche sur la traçabilité de la viande fraîche

Le Vif

Un projet de règlement européen portant sur la traçabilité de la viande fraîche sera présenté au mois d’octobre. Il vise à étendre la mention d’origine des viandes et entrera en vigueur avant la fin de l’année.

Le Commissaire européen à la Santé, Tonio Borg, présentera au mois d’octobre un projet de règlement sur l’origine des viandes fraîches et celles dans les plats préparés, qui entrera en vigueur d’ici la fin 2013, selon une délégation parlementaire française. « M. Borg a confirmé que l’extension de la mention d’origine aux viandes fraîches autres que le boeuf (porc, volaille…) sera mise en place d’ici la fin 2013 pour les Etats membres de l’Union européenne qui le souhaitent », écrit la députée Jeanine Dubié dans un communiqué, après avoir été reçue vendredi à Bruxelles avec sept autres parlementaires et le ministre français chargé de la consommation Benoît Hamon.

« Cette mention sera rendue obligatoire à partir de décembre 2014 », ajoute-t-elle. « Le commissaire a annoncé qu’un rapport sur l’opportunité d’étendre l’inscription de la mention d’origine aux plats préparés sera publié en octobre 2013 », soit deux mois plus tôt que prévu (décembre initialement), précise de son côté Benoît Hamon dans un communiqué.

Tests ADN sur la viande

Par ailleurs, le Commissaire « a profité de l’entretien pour annoncer que la Commission co-financerait un nouveau round de tests ADN sur les lots de viandes, pour tous les Etats-membres, avant la fin de l’année », ajoute-t-on à Bercy. Outre la France, moteur dans la défense de ce dossier depuis la fraude à la viande de cheval, d’autres pays se sont ralliés à la position française comme l’Allemagne, la Grèce, le Portugal ou la Finlande, se réjouit le ministère de la Consommation. La France, bousculée l’hiver dernier par un scandale de lasagnes au cheval, frauduleusement présentées « au boeuf », avait appelé l’Union europénne à oeuvrer en faveur de la traçabilité et de la transparence sur l’origine des viandes, boeuf et autres au sein de l’UE.

Plusieurs pays avaient exprimé des réserves sur l’efficacité d’une telle mesure, lors d’un débat entre ministres, dont le Danemark, la République tchèque et le Royaume-Uni, pourtant touché avec l’Irlande par des hamburgers contenant de la viande chevaline.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire