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L’Europe, priorité des prochaines années pour Angela Merkel

Le Vif

Angela Merkel a insisté sur le renforcement de la cohésion de l’Union européenne, qui sera « la question décisive » des prochaines années, selon le texte de son allocution de fin d’année rendu public samedi.

« Vingt-sept Etats en Europe doivent plus fortement que jamais être encouragés à former une communauté solidaire. Cela sera la question décisive des prochaines années », a déclaré la chancelière allemande dont le discours sera diffusé dans la soirée de dimanche à la télévision.

L’avenir de l’Allemagne est « lié de façon indissociable à l’avenir de l’Europe », a-t-elle insisté, rappelant que Berlin et Paris voulaient travailler ensemble pour préparer au mieux l’Europe aux défis de l’avenir.

« Il s’agira pour nous Européens de représenter nos valeurs de manière solidaire et avec assurance à l’intérieur comme à l’extérieur », a-t-elle détaillé alors que la sortie en cours du Royaume-Uni et les profondes divergences entre pays notamment sur l’accueil des réfugiés ont ébranlé les fondations de l’édifice européen.

Et il s’agit de garantir une Europe forte économiquement et juste, capable aussi « de défendre de façon conséquente ses frontière extérieures ainsi que la sécurité de ses citoyens », selon le texte.

A la mi-décembre, Angela Merkel et le président français Emmanuel Macron ont promis de dévoiler une vision commune pour réformer la seule zone euro qui comprend les 19 pays ayant adopté la monnaie unique européenne.

Les débats sont déjà très tendus au sein de ces pays. Ceux du Nord, comme l’Allemagne et les Pays-Bas, se montrent réticents à adopter des politiques de partage de risques, face à des pays du Sud, tels que la France, l’Italie ou l’Espagne, dont ils jugent la politique budgétaire trop laxiste.

Trois mois après des élections législatives dont elle est sortie victorieuse mais affaiblie, Angela Merkel a promis aussi de travailler à la formation « rapide d’un gouvernement stable », c’est à dire détenant une majorité à la Chambre des députés.

« Car le monde ne nous attend pas. Nous devons maintenant créer les conditions qui permettront à l’Allemagne d’aller bien dans 10, 15 ans », a dit la chancelière, au pouvoir depuis douze ans.

Après l’échec des discussions avec les écologistes et les libéraux, ses conservateurs vont entamer début janvier des pourparlers exploratoires qui s’annoncent compliqués avec les sociaux-démocrates. Même s’ils s’entendent, la formation d’un nouvel exécutif n’est pas attendue avant la fin mars.

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