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L’Eurogroup salue les progrès de la Grèce et lui demande de nouveaux efforts

Les ministres des Finances de la zone euro ont salué lundi les progrès réalisés par la Grèce afin de répondre à ses engagements vis-à-vis de ses créanciers, mais aussi insisté sur la nécessité d’efforts supplémentaires pour surmonter les désaccords qui persistent.

« Nous saluons l’intention des autorités grecques d’accélérer leur travail

avec les institutions », ont précisé les membres de l’Eurogroupe

dans un bref communiqué publié à l’issue de leur réunion à Bruxelles.

Les ministres ont par ailleurs rappelé que le versement de la

tranche d’aide attendue par Athènes, de 7,2 milliards d’euros, était

conditionné à un accord des créanciers, UE et FMI. « Un accord global est

nécessaire avant que tout décaissement puisse intervenir », a

insisté le président de l’Eurogroupe, Jeroen Dijsselbloem, au cours d’une

conférence de presse peu après la réunion.

Le commissaire européen en charge des Affaires économiques, Pierre

Moscovici, a pour sa part salué un « nouvel état d’esprit » qui a

permis « des avancées », avec « un rapprochement des positions sur certains

sujets ». Il a notamment cité la réforme de la TVA, « la création

d’une agence indépendante pour l’administration des revenus », la

gestion du problème des prêts non performants comme « des avancées qu’il ne

faut pas sous-estimer ». Mais « il reste des écarts importants à

combler », a-t-il poursuivi, citant en particulier la réforme des

retraites.

Lors de la réunion, le ministre grec des Finances, Yanis Varoufakis, a précisé que la Grèce avait déclenché la procédure pour le remboursement de 750 millions d’euros au Fonds monétaire international (FMI), qu’elle devait effectuer mardi.

Le prochain remboursement important de la Grèce interviendra le 5

juin, avec un dû de 302,5 millions d’euros au FMI, ce qui lui laisse

encore quelques semaines pour trouver un accord.

A l’issue de la réunion, M. Varoufakis a toutefois souligné que son

pays risquait d’être à court de liquidités d’ici « deux semaines »,

et estimé que l’Eurogroupe n’avait « pas jugé utile de mentionner » ce

problème de liquidités, préférant insister « publiquement sur les

grandes avancées obtenues ».

Le ministre avait estimé à son arrivée lundi que la conclusion d’un

accord entre la Grèce et ses créanciers pourrait avoir lieu dans

les prochains jours.

Son homologue belge, Johan Van Overtveldt, a cependant estimé que

« beaucoup de choses devraient encore changer » pour parvenir à cet

objectif. Il a également reconnu que le processus de négociations avec

la Grèce s’était amélioré, mais a estimé que l’absence des ministres

grecs lors des discussions techniques à Bruxelles constituait un

sérieux problème.

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