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L’Equateur « analyse » la demande d’asile de Snowden

Le Vif

La demande d’asile à l’Equateur déposée par Edward Snowden, ex-consultant de la CIA accusé d’espionnage par Washington, relève d’une affaire de « liberté d’expression », a estimé son ministre des Affaires étrangères, confirmant qu’il « analysait » le dossier.

« Nous avons reçu la demande d’asile (…). Nous l’analysons avec beaucoup de sens des responsabilités », a déclaré Ricardo Patino aux journalistes à Hanoï, où il se trouvait en voyage officiel. « Il y va de la liberté d’expression et de la sécurité des citoyens dans le monde », a-t-il estimé. « Il y va aussi de la confidentialité des communications ».

Snowden, recherché par les Etats-Unis pour avoir divulgué des informations explosives sur les opérations américaines de surveillance électronique, est arrivé dimanche à Moscou en provenance de Hong Kong et a demandé l’asile politique au pays sud-américain.

Les Etats-Unis ont révoqué son passeport et demandé que cet ancien collaborateur de la CIA et de l’Agence nationale de sécurité (NSA) soit empêché de poursuivre sa route. « Nous savons qu’il est à Moscou. Nous sommes en discussion avec les autorités », a précisé le chef de la diplomatie équatorienne, qui devait donner une conférence de presse en fin de journée dans la capitale vietnamienne.

Interrogé sur le risque qu’une décision favorable porte atteinte aux relations de Quito avec Washington, il a répondu: « Nous agissons toujours sur des principes, pas pour nos intérêts propres. Il y a des gouvernements qui agissent plus pour leurs intérêts propres. Pas nous. Nous faisons attention aux droits de l’Homme ».

La décision de Hong Kong de ne pas arrêter Snowden « particulièrement troublante » pour les Etats-Unis

Les Etats-Unis sont « déçus » par la décision « particulièrement troublante » de Hong Kong de ne pas arrêter l’ex-consultant de la CIA Edward Snowden avant qu’il ne quitte ce territoire, a déclaré dimanche le ministère américain de la justice.

Un porte-parole du département de la Justice a assuré que Washington, qui voulait qu’Edward Snowden soit arrêté et renvoyé aux Etats-Unis, avait respecté toutes les exigences du traité d’extradition en vigueur entre Washington et Hong Kong, où Snowden s’était réfugié.

L’ancien collaborateur de la CIA et de l’Agence nationale de sécurité (NSA), qui fuit la justice des Etats-Unis après avoir publié des informations explosives sur les opérations américaines de surveillance électronique, est arrivé dimanche à Moscou en provenance de Hong Kong et a demandé l’asile politique à l’Equateur. « Les démarches afin d’obtenir l’arrestation d’Edward Snowden en vue de son extradition correspondaient à toutes les demandes de l’accord entre les USA et Hong Kong en la matière », a affirmé dans un communiqué un porte-parole du ministère de la Justice américain. « A aucun moment lors de toutes nos discussions sur le sujet vendredi, les autorités de Hong Kong n’ont élevé la moindre réserve sur l’insuffisance du contenu de la demande d’arrestation présentée par les Etats-Unis ».

Dans un communiqué, le gouvernement hongkongais a avancé des raisons juridiques pour justifier la non-exécution de la demande d’arrestation transmise en fin de semaine par les Etats-Unis. Les documents fournis par l’administration américaine à l’appui de cette requête n’étant pas « totalement conformes aux exigences juridiques prévues par la loi de Hong Kong », un complément d’information a été sollicité.

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