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L’EI consolide son emprise sur la frontière Syrie-Irak

Le groupe Etat islamique a pris dimanche le contrôle total d’un poste-frontière entre la Syrie et l’Irak, où les forces gouvernementales appuyées par des milices chiites tentent de lancer une contre-offensive après la capture de la ville clé de Ramadi par les djihadistes.

En capturant le poste-frontière d’Al-Walid quelque 72 heures après la prise de son pendant syrien, Al-Tanaf, l’EI s’assure le contrôle de deux routes principales reliant l’immense province irakienne d’Al-Anbar à la Syrie.

Cette dernière victoire survient une semaine après la prise de Ramadi, chef-lieu d’Al-Anbar, et quelques jours après celle de Palmyre, historique cité syrienne inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco, deux des plus importantes victoires des djihadistes depuis un an.

Ces succès militaires permettent à l’EI d’étendre le territoire du « califat » qu’il a proclamé en juin 2014 sur les territoires saisis en Irak et en Syrie, pays dont il contrôle désormais 50% selon une ONG.

Dimanche à l’aube, les djihadistes se sont emparés du poste d’Al-Walid « après le retrait de l’armée et des gardes-frontières », a déclaré un colonel de police.

Ces victoires du groupe ultra radical sunnite soulèvent des questions sur la stratégie suivie par les Etats-Unis à la tête de la coalition qui a mené plus de 3.000 raids en Irak et en Syrie depuis août 2014, dont des dizaines ces derniers jours, sans empêcher l’EI d’avancer.

En 24 heures, ses avions ont ainsi frappé Al-Anbar à sept reprises pour appuyer le début d’une contre-offensive des forces gouvernementales autour de Ramadi.

Aidées des hommes de la principale force tribale sunnite du secteur, essentielles pour leur connaissance parfaite du terrain, et de miliciens chiites, les forces irakiennes sont parvenues à reprendre samedi Houssayba, à 7km à l’est de Ramadi.

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