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L’Aquarius fait un détour par la France après avoir été rejeté à Malte

Le navire humanitaire Aquarius, affrété par l’ONG française SOS Méditerranée, a été forcé d’effectuer un long détour vers la France après avoir été chassé par Malte.

L’Aquarius devait faire une halte technique à La Valette pour changer d’équipage et se réapprovisionner mais les autorités maltaises ont « sans explications » refusé de l’accueillir, a indiqué l’équipage. Le navire ne devait pas débarquer de migrants secourus.

« Suite au refus d’accès à #Malte pour une escale, l’#Aquarius fait désormais route vers vers #Marseille. Cet aller-retour est loin d’être idéal. Il prolonge la distance parcourue pour une simple escale technique et nous éloigne de la zone de recherche et de sauvetage à nouveau », a déploré l’ONG sur Twitter. SOS Méditerranée fait part de son « incompréhension et sa perplexité » face à cette décision.

Le navire humanitaire Lifeline pourra accoster à Malte

Le navire de sauvetage Lifeline, bloqué en Méditerranée, sera autorisé à accoster à Malte et certains des migrants secourus seront transférés en Italie, a déclaré mardi le Premier ministre italien Giuseppe Conte.

« J’ai parlé au (Premier ministre) Muscat: le navire de l’ONG Lifeline pourra accoster à Malte », a-t-il précisé. L’Italie accueillera « un certain quota des migrants à bord et espère que les autres pays européens feront de même, de manière cohérente avec le principe clé de notre proposition sur l’immigration selon laquelle qui débarque sur les côtes italiennes, espagnoles, grecques ou maltaises débarque en Europe. » M. Conte n’a pas précisé quand le navire serait autorisé à accoster à Malte.

Epousant la ligne dure représentée par son ministre de l’Intérieur Matteo Salvini, chef de la Ligue (extrême droite), M. Conte a ajouté que le Lifeline « sera soumis à une enquête pour s’assurer de sa nationalité et du respect des règles du droit international de la part de son équipage ».

Le Lifeline est un navire d’une trentaine de mètres de long de l’ONG allemande du même nom mais il bat pavillon néerlandais.

M. Conte n’a pas précisé non plus combien de migrants l’Italie accueillerait.

Dans un communiqué, le gouvernement maltais a pour sa part annoncé que si le Lifeline entrait à Malte, il enquêterait et prendrait des mesures contre le navire « qui a ignoré les instructions données conformément aux règles internationales par les autorités italiennes ».

Les efforts diplomatiques du Premier ministre Muscat et des institutions européennes « vont conduire à un accord pour répartir les migrants du Lifeline parmi les pays membres qui le souhaitent », ajoute l’exécutif maltais qui précise que « quatre pays membres ont déjà confirmé leur participation et que deux autres sont en train d’étudier cette possibilité ».

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