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L’afflux de migrants tunisiens divise l’U.E.

La gestion de l’arrivée massive de migrants tunisiens sur le territoire européen souligne la difficulté de l’Union à faire face à une problématique internationale.

Dépassée par le nombre de tunisiens affluant à Lampedusa, l’Italie leur a délivré des visas leur permettant de circuler librement au sein de l’espace Schengen. Ce qui implique directement les pays membres qui se voient contraints d’accueillir des personnes sans ressources.

Or les difficultés économiques actuelles dans lesquelles se trouve la majeure partie des pays européens rendent impossible un accueil digne de ce nom. Telle est la raison invoquée par la France, l’Allemagne et l’Autriche. Ces trois pays ont clairement exprimé leur refus de subir les conséquences de la décision italienne.

L’Europe est donc une fois de plus confrontée à sa difficulté de parler d’une seule voix face à une problématique internationale.

Les pays européens se réunissent aujourd’hui à Bruxelles pour tenter de trouver un accord.

A en croire les propos de la ministre autrichienne Maria Fekter, l’espoir d’une entente commune risque fortement de se solder par un échec : « Laisser entrer des gens qui ne peuvent se nourrir par leurs propres moyens […] ne ferait que préparer le terrain de la criminalité, et en tant que ministre responsable, je ne peux l’accepter ».

Notons que même en Italie, certains partis ne sont pas d’accord avec cette décision. Le leader de la Ligue du nord Umberto Bossi a ainsi déclaré vouloir « vider la baignoire ». Entendons par là ramener les migrants en Tunisie.

Mathilde Perrin

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