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L’abandon scolaire concerne deux fois plus de ressortissants non-européens

Au sein de l’Union européenne, deux fois plus de jeunes ressortissants non-européens quittent les bancs de l’école avant l’heure que les élèves nationaux, constate vendredi Eurostat, l’office statistique de l’Union européenne, dans un communiqué de presse.

Eurostat note qu’un citoyen non-européen sur quatre (25,5%) de 18 à 24 ans a quitté prématurément le système éducatif ou de formation selon les chiffres de 2014. L’abandon scolaire est deux fois plus fréquent chez les ressortissants hors-UE que les nationaux (10,2%). Or, l’éducation contribue à l’intégration des migrants, en leur permettant d’acquérir la culture et des valeurs de leur pays d’accueil mais aussi de décrocher un emploi. En outre, le niveau d’éducation est plus faible chez les ressortissants hors-UE: c’était le cas pour plus de 40% de ces personnes âgées de 18 à 64 ans, contre 25% environ pour les nationaux ou ressortissants européens. La tendance est d’autant plus marquée en Belgique, détaille Eurostat, où 44,3% des ressortissants non-européens ont uniquement obtenu un diplôme pré-primaire, primaire ou secondaire, dans la foulée de l’Italie (50.6 %), de la Grèce (49.8 %) et de l’Espagne (45.3 %). Selon l’office statistique de l’Union européenne, près de 20% de jeunes citoyens non-européens de 15 à 24 ne travaillent pas, ne suivent pas d’études ni de formation. Une proportion bien au-delà des taux relevés chez les nationaux (12%) ou d’un autre pays de l’UE (15,5%). Cet écart est particulièrement notable en Belgique (12 points de pourcentage), à l’instar de la Slovénie (20 pp), de la Grèce (15 pp) et de l’Espagne (13 pp).

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