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Kim Jong-Un, le « grand successeur » de Kim Jong-Il

Kim Jong-Il, dont la santé était chancelante, est décédé samedi à l’âge de 69 ou 70 ans. Son plus jeune fils, Kim Jong-Un, a été désigné officiellement par la Corée du Nord comme son « grand successeur ».

Kim Jong-Il a dirigé la Corée du Nord d’une main de fer depuis 1994. Il a donné tort à ceux qui prévoyaient un effondrement de son régime après l’assèchement de l’aide soviétique au début des années 90, en utilisant la propagande, un culte exacerbé de la personnalité, une armée docile et les camps de travail pour maintenir son pouvoir, comme l’avait fait son père avant lui.

Kim Jong-Il avait été victime d’une attaque cérébrale en août 2008. Il aurait également souffert de problèmes rénaux, de diabète et d’une tension élevée. Il « a succombé à un grand épuisement mental et physique », selon l’Agence centrale de presse coréenne (KCNA), agence officielle nord-coréenne. Il est décédé d’un « infarctus du myocarde sévère et d’une crise cardiaque » dans son train au cours d’un de ses traditionnels déplacements sur le terrain, a-t-elle ajouté, soulignant qu’une autopsie avait été réalisée dimanche.

Les analystes estimaient depuis quelques années que ses décisions étaient de plus en plus erratiques, telles celle de torpiller en mars 2010 une corvette sud-coréenne, causant la mort de 46 marins et entraînant une volée de sanctions. Malgré une enquête internationale, la Corée du Nord avait démenti toute responsabilité.

Héritier élevé dans la nomenklatura communiste, la propagande le fait naître le 16 février 1942. Une étoile et un double arc-en-ciel seraient apparus ce jour-là. Certains rapports le font naître en 1941. Diplômé en économie politique, le jeune homme grimpe les échelons de la nomenklatura du Parti des Travailleurs de Corée (PTC) au pouvoir. Il s’occupe notamment de propagande. Désigné comme successeur à son père, il prend officiellement les rênes du pouvoir, trois ans après la mort de Kim Il-Sung en 1994.

Le « Cher Leader » savait très bien faire monter les enchères dans les négociations internationales entamées en 2003 pour convaincre Pyongyang de renoncer à ses ambitions atomiques. Il a régulièrement claqué la porte de ces discussions à six pays (Corées, Chine, Etats-Unis, Japon, Russie) et nargué la communauté internationale en procédant à son premier essai nucléaire le 9 octobre 2006.

Dans cette partie de poker, Kim Jong-Il savait bien que l’arme suprême est une inestimable monnaie d’échange. A l’extérieur comme à l’intérieur, où la propagande se fait une loi de glorifier les capacités de défense nationales.

Le « grand successeur ».


Le dossier est désormais entre les mains de son plus jeune fils Kim Jong-Un, désigné officiellement par la Corée du Nord comme le « grand successeur » de son père. « A l’avant-garde de la révolution coréenne se trouve à présent Kim Jong-Un, grand successeur de la cause révolutionnaire du Juché et chef remarquable de notre parti, de notre armée et de notre peuple », a rapporté l’agence officielle nord-coréenne.

Le Juché désigne l’idéologie développée par le fondateur de la République populaire démocratique de Corée (RPDC), Kim Il-Sung, père de Kim Jong-Il et grand-père de Kim Jong-Un, mélange de communisme et d’autosuffisance.

Émotions sincères ou mises en scène par l’État… cette vidéo de la télévision étatique nous montre les scènes de véritable hystérie qu’ont déclenché l’annonce de la mort de Kim Jong-Il

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Levif.be avec Belga

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