© Reuters

Kerry se demande si l’Iran veut vraiment un accord final sur son programme nucléaire

Le Vif

Le secrétaire d’Etat américain John Kerry s’est interrogé mardi sur la volonté réelle de l’Iran de sceller un accord final sur son programme nucléaire controversé, après un premier compromis bouclé fin novembre à Genève.

« Je suis revenu de nos négociations préliminaires avec de sérieuses questions sur le fait qu’ils sont prêts ou non, et veulent ou non, faire des choix qui s’imposent », a déclaré M. Kerry devant des élus américains, ajoutant que l’engagement de Téhéran serait soumis au banc d’essai des six prochains mois pour trouver un accord complet sur le nucléaire.

John Kerry a été l’un des artisans du « plan d’action » bouclé le 24 novembre à Genève entre l’Iran et le groupe P5+1 (Etats-Unis, Russie, Chine, France, Royaume-Uni et Allemagne) pour contenir le programme nucléaire civil de Téhéran, que les grandes puissances et Israël soupçonnent de dissimuler un volet militaire.

« L’Iran a-t-il changé son calcul sur le nucléaire? Honnêtement, je ne pense pas que l’on puisse le dire de manière certaine pour l’instant. Et nous ne prenons certainement pas des déclarations pour argent comptant », a affirmé le chef de la diplomatie américaine, devant une commission de la Chambre des représentants du Congrès, dont une partie veut renforcer les sanctions contre l’Iran.

Affichant jusqu’ici son optimisme quant à un accord complet avec l’Iran, M. Kerry a insisté mardi sur le fait que, « compte tenu des précédents historiques, nous avons tous le droit d’être sceptiques face à des gens qui sont prêts ou non à faire des choix difficiles ».

Les Etats-Unis et l’Iran ont rompu leurs relations diplomatiques en avril 1980 dans la foulée de la Révolution islamique de 1979, et la méfiance demeure entre les deux pays, en dépit d’une reprise du dialogue officiel en septembre et des négociations secrètes sur le nucléaire tenues ces derniers mois.

« Nous avons maintenant la meilleure des occasions pour tester cette proposition de l’Iran, sans rien perdre » au change, a plaidé encore M. Kerry, exhortant de nouveau les élus américains à ne pas voter de sanctions supplémentaires pendant les négociations diplomatiques.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire