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Kenya : le référendum ouvre un nouveau chapitre de son histoire

La presse kenyane se félicite de la tenue pacifique du référendum constitutionnel de mercredi et salue une ère nouvelle de l’histoire du pays avec l’adoption très probable d’un nouveau texte portant notamment sur le pouvoir présidentiel et la cruciale réforme foncière.

« Le Kenya dit oui », titrait à la Une le Daily Nation tandis que le Standard, l’autre grand quotidien privé du pays proclamait: « C’est oui! « .

La Commission électorale indépendante intérimaire (IIEC) n’avait pas déclaré de vainqueur ce matin mais les résultats provisoires portant sur six millions de bulletins dépouillés donnaient deux fois plus de votes pour le « oui » que pour le « non ».

Le taux de participation du scrutin de mercredi n’a toujours pas été rendu public, mais plusieurs responsables de la commission électorale l’estiment à 70%. Avec 12,4 millions d’électeurs enregistrés, cela placerait la barre de la majorité absolue à 4,3 millions de voix.

Le Standard soulignait le caractère pacifique du scrutin de mercredi, comparé aux élections générales de 2007 qui avaient débouché sur les pires violences enregistrées dans le pays depuis son indépendance de la Grande-Bretagne en 1963. « Le chaos qui a précédé et accompagné les élections générales successives a été relégué au rang des lointains souvenirs par les files d’attentes ordonnées d’hier », estime le quotidien dans son éditorial.

Les violences qui avaient accompagné la réélection contestée du président Mwai Kibaki le 27 décembre 2007 avaient fait 1.500 morts, alimenté les ressentiments ethniques, sapé la confiance des électeurs dans leurs institutions et mis à mal l’image de stabilité du pays. « Le référendum (…) referme un chapitre et en ouvre un nouveau », a poursuivi le Standard.

Devant les soupçons de fraude ayant entouré le travail de la commission électorale en 2007, une nouvelle équipe, intérimaire, a été mise en place et a modernisé la transmission des données, en équipant par exemple des bureaux situés dans des zones très reculées de téléphones satellitaires.

Le Vif.be, avec Belga

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