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Kenya : des otages secourus, les affrontements continuent

Le Vif

La police kényane a affirmé lundi avoir secouru plusieurs otages du centre commercial de Nairobi Westgate, tout en précisant que les affrontements se poursuivaient après que des fortes explosions ont été entendues.

« Nous venons juste de réussir à secourir quelques otages », a déclaré sur Twitter le chef de la police kényane, David Kimaiyo. « Nous gagnons de plus en plus de terrain sur les assaillants », a-t-il affirmé.

De fortes explosions et des tirs nourris, suivis de fumées noires, ont été entendus et vus lundi en début d’après-midi par un journaliste de l’AFP posté près du centre commercial Westgate. Le journalistes de l’AFP a entendu « au moins trois explosions » et deux séries de « tirs nourris ».

La fumée s’est échappée en épais nuages noirs juste après les explosions et était visible à plusieurs km à la ronde.

Dans la zone entourant le bâtiment, les forces de l’ordre ont immédiatement demandé aux journalistes et secouristes de se mettre à l’abri, alors que des ambulances se dirigeants vers le lieu des explosions.

Les assaillants refusent de négocier

Un homme présenté par la BBC comme un « commandant » des islamistes somaliens shebab a démenti lundi que des étrangers figuraient parmi les assaillants responsables de l’attaque d’un centre commercial à Nairobi et a affirmé qu’il n’y aurait pas de négociations.

L’homme désigné sous le nom de « Abou Omar » a affirmé avoir discuté au téléphone avec les assaillants. « Il n’y aura pas de négociations » avec les autorités kényanes, a-t-il assuré à la BBC. « Nous avons parlé aux Moudjahidine à l’intérieur de Westgate (nom du centre commercial, NDLR) et ils nous ont dit que le gouvernement kényan les exhortait de négocier et les incitait à venir à la table des négociations », a-t-il ajouté.

« Tout Moudjahidine (…) veut mourir au nom d’Allah pour devenir un martyr et c’est quelque chose qui déconcerte évidemment beaucoup d’Occidentaux », a-t-il estimé.

Par ailleurs, il a exclu la présence d’étrangers parmi les assaillants. « Il y a des rumeurs selon lesquelles des attaquants américains, britanniques et d’autres nationalités sont impliquées (…) Je peux vous affirmer que rien de tout cela n’est vrai. Ce sont des rumeurs infondées », a-t-il déclaré à la radio.

La prise d’otages dans un luxueux centre commercial de Nairobi se poursuivait lundi, sans qu’on sache le nombre de personnes encore retenues. Au moins 69 personnes ont été tuées dans l’attaque.

Six Britanniques tués Six Britanniques ont été tués dans l’attaque meurtrière d’un centre commercial à Nairobi revendiquée par les insurgés islamistes somaliens shebab, a annoncé le ministre de la défense Philip Hammond lundi soir à Londres. Selon le dernier bilan disponible de la Croix-Rouge, l’attaque, en cours depuis plus de 48 heures, a fait au moins 62 morts, autant de disparus, et près de 200 blessés.

Le précédent bilan communiqué dans la matinée faisait état de quatre morts britanniques, dont une personne ayant la double nationalité anglo-australienne. « Le nombre de victimes britanniques s’élève désormais à six », a déclaré Philip Hammond en ajoutant qu’il était « possible » de « trouver encore d’autres citoyens britanniques une fois que le centre commercial aura été entièrement sécurisé ».

Le ministre de la Défense s’exprimait à l’issue d’une deuxième réunion de crise « Cobra » (Cabinet office Briefing Room A) présidée par David Cameron qui a écourté lundi un séjour au château écossais de Balmoral, à l’invitation de la reine. Le Premier ministre britannique avait prévenu dès dimanche, alors qu’un premier bilan parlait de trois victimes britanniques, qu’il fallait s’attendre à « d’autres mauvaises nouvelles ».

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