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Kabila annonce la convocation d’un « dialogue politique national inclusif »

Le président congolais Joseph Kabila a annoncé samedi la convocation d’un « dialogue politique national inclusif » dans la perspective de l’élection présidentielle censée avoir lieu avant la fin novembre 2016 en République démocratique du Congo (RDC), mais sans en préciser ni la date, ni le lieu ni les participants.

Dans un message radiotélévisé, il a lancé un « appel ultime » à ceux qui hésitent encore à rejoindre cette voie des négociations pour donner sa chance à la « relance du processus électoral » – qui souffre déjà de nombreux retards.

« Après avoir recueilli vos avis directement et à travers ceux qui ont porté vos voix aux consultations, mes chers compatriotes, j’ai décidé ce jour de la convocation d’un dialogue politique national inclusif et de la mise en place subséquente d’un comité préparatoire pouvant régler tous les aspects liés à son organisation », a déclaré M. Kabila, cité par la radio onusienne Okapi.

Selon lui, « la tâche de la co-modération de ces assises pourra bénéficier de l’accompagnement d’une facilitation internationale qui aura à offrir ses bons offices en cas de difficultés majeures ».

Le chef de l’Etat congolais a récemment proposé au secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, les noms de quatre personnalités susceptibles d’assurer une médiation internationale dans le « dialogue national » en vue « d’élections apaisées ». Il s’agit de l’ancien secrétaire général de l’ONU, Kofi Annan, du président angolais Eduardo Dos Santos, du président de l’Assemblée nationale sénégalaise, Moustapha Niasse, et de l’envoyé spécial de l’ONU pour les Grands Lacs, Saïd Djinnit.

Le principal parti d’opposition, l’Union pour la Démocratie et le Progrès social (UDPS), de l’opposant historique Etienne Tshisekedi wa Mulumba, a annoncé être prêt à participer à ces assises, à condition qu’elles se tiennent « sous l’égide de la communauté internationale ».

La majeure partie des autres composantes de l’opposition refuse ce dialogue, y voyant une manoeuvre de M. Kabila pour contourner l’interdiction constitutionnelle qui lui est faite de se représenter en 2016, et demande la publication d’un calendrier électoral fixant la date de la prochaine présidentielle, censée se tenir le 27 novembre de l’an prochain.

M. Kabila a également annoncé samedi son intention de prendre des mesures de grâce individuelles en faveur de certains prisonniers, a ajouté Radio Okapi, parrainée par l’ONU.

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