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Joseph Kabila sensible à la présence du roi Albert II à Kinshasa

Le président congolais Joseph Kabila a particulièrement salué mardi soir la venue du roi Albert II à Kinshasa pour les commémorations du cinquantième anniversaire de la République démocratique du Congo (RDC), ancienne colonie belge, assurant que son pays était à l’aube de sa renaissance après des décennies de conflits et de gabegie.

Le chef de l’Etat congolais s’est dit, au nom de son peuple « particulièrement sensible à la présence de sa majesté Albert II, le roi des Belges » à Kinshasa, « pour des raisons évidentes », en ouvrant un dîner de gala offert à des centaines d’invités d’une vingtaine de pays étrangers et organisations internationales, dont six présidents africains et le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, dans une immense tente plantée sur le mont Ngaliema, une colline surplombant le fleuve Congo.

La présence du souverain belge aux commémorations du cinquantenaire de la RDC est « une preuve éloquente de la capacités de nos deux peuples à assumer leur histoire et de la solidité à toute épreuve des liens historiques qui nous unissent », a ajouté M. Kabila, qui n’a cité nommément aucune autre des « personnalités éminentes ».

Il s’agit de la première visite d’un souverain belge dans l’ex-Zaïre en 25 ans, depuis celle du roi Baudouin en 1985, pour le 25ème anniversaire de l’indépendance.

Lors de ce dîner, la reine Paola était assise à la droite du président congolais, alors que son époux avait pris place un peu plus à sa gauche, à côté de l’une des treize épouses du roi du Swaziland Mswati III, dernier monarque absolu d’Afrique, a constaté sur place l’agence BELGA. L’épouse du président congolais, Olive Lembe di Sita avait pris place à la longue table à la gauche du souverain belge.

M. Kabila est brièvement revenu dans sa courte allocution sur les « décennies de turbulences » qu’a traversées son pays depuis son indépendance, tout en assurant que la RDC était à un moment particulier de son histoire, « celui de notre renaissance ».

M. Kabila a promis que ce 50ème anniversaire était « synonyme d’un nouveau départ », parlant aussi de circonstances historiques.

Il a assuré que les 65 millions de Congolaises et de Congolais étaient « déterminés à se (nous) montrer à la hauteur de leur (notre) destin ».

La RDC doit fêter avec faste ce mercredi son demi-siècle d’indépendance, avec en point d’orgue un défilé militaire à Kinshasa auquel assisteront, outre les invités de mardi soir, les présidents rwandais Paul Kagame et ougandais Yoweri Museveni, qui avaient pourtant soutenu des rébellions congolaises lors de la dernière guerre civile (1998-2003).

Depuis lors, les relations entre voisins se sont considérablement améliorées, avec notamment le lancement d’opérations conjointes (congolo-rwandaise d’une part, et congolo-ougandaise d’autre part) pour lutter contre des mouvements rebelles réfugiés en RDC: les Forces démocratiques de Libération du Rwanda (FDLR) dans les deux Kivu (est) et l’Armée de Résistance du Seigneur (LRA) en province Orientale (nord-est).

Levif.be avec Belga

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